CAN 2019: Bidoung Mkpatt veut rassurer mais la réalité est têtue

Le ministre des Sports et de l’Education Physique, Pierre Ismaël Bidoung MKpatt a fait le tour des chantiers devant abriter la CAN 2019, le 04 octobre 2017, pour évaluer l’état d’avancement des travaux.

Le ministre réitère que cinq sites avaient été retenus pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2019, au Cameroun. Pour cela, le pays mettra à la disposition des 24 sélections qualifiées, 7 stades et 25 terrains d’entraînement en plus des hôtels et autres infrastructures.

Un challenge que les autorités camerounaises se disent prêtes à relever. A cet effet, elles ont exprimé la promesse ferme de livrer tous les chantiers relatifs à la CAN 2019, 08 mois avant le début effectif de la compétition.

Selon le nouveau cahier de charges, la CAF a exigé 6 stades d’une capacité allant de 15 000 à 40 000 places avec des caractéristiques spécifiques. Des hôtels d’un certain standing pour accueillir les délégations nationales, les officiels et les personnalités de la CAF.

Sur les 7 stades qui vont accueillir la compétition, trois d’entre eux sont déjà prêts. Il s’agit du Stade Omnisport de Yaoundé, le Stade Omnisport de Bafoussam et le Stade de Limbé. Deux stades ont juste besoin de réhabilitation, c’est le cas du Stade Roumdé Adjia de Garoua et le stade de la Réunification à Douala. Les deux derniers sont en cours de construction : le stade Paul Biya d’Olembé et le Stade de Japoma à Douala.

62 milliards de Fcfa, c’est la somme débloquée par la Standard Bank of London pour la réhabilitation du stade de la réunification de Douala. Le plan de réhabilitation et d’extension prévoit une capacité d’environ 40 000 places.

Il faut également noter qu’un contrat d’assistance a été paraphé au mois d’août de cette année 2017 à Yaoundé pour les études et les essais des travaux de réhabilitation et de construction des infrastructures de la CAN à Garoua dans la région du Nord. La société Prime Potomac et le Laboratoire Nationale de Génie Civil (LABOGENIE) sont les deux partenaires de cet accord.

A Bafoussam, 1. 200 000 000 de Fcfa ont été affecté pour la réhabilitation du Stade Omnisport. 600 000 000, pour les stades municipaux de Bamendzi à Bafoussam, le stade Fotso Victor de Bandjoun et l’Arèna Municipal de Bouda.

Les infrastructures routières ne sont pas en reste dans ce programme d’organisation de la CAN 2019. Ainsi, 4 autoroutes sont en cours de réalisation pour améliorer le trafic entre les différentes villes du pays. Parmi ces grands chantiers nous avons notamment l’autoroute devant relier les deux principales métropoles du Cameroun, Yaoundé et Douala. A cela il faut ajouter l’autoroute LALOBE-KRIBI-EDEA, un chantier bientôt livré. D’autres axes nationaux sont également en cours de réhabilitation dans les différentes villes retenues pour accueillir la compétition. C’est le cas notamment de la réhabilitation de l’axe Babadjou-Bamenda qui débutera dans les prochains jours.

S’agissant des établissements hôteliers devant recevoir les équipes, leurs staffs, les officiels et les personnalités de la CAF, les villes de Yaoundé, Douala et Limbé sont bien nanties dans ce domaine. Toute fois certains hôtels méritent d’être rénovés. En ce moment, d’autres sont en cours de construction. A Bafoussam par exemple, l’hôtel Zingana, 2 étoiles et l’hôtel Talotel sont achevés. La ville de Garoua reste la moins nantie en termes d’infrastructures hôtelières. Mais des efforts sont consentis à cet effet pour résorber ce déficit.

En attendant les futures missions d’évaluation de la CAF, nous pouvons dire que dans l’ensemble, l’état d’avancement des travaux est satisfaisant. Tout porte à croire qu’à l’échéance, les autorités camerounaises réussiront le pari d’une organisation réussie de la CAN 2019.