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CAN 2021 : le Cameroun a sorti un chèque de 3000 milliards

Le Cameroun a sorti un chèque de 3000 milliards

Mar., 19 Avril 2022 Source: Magazine 54 foot

Du 9 janvier au 6 février 2022, la fête de la CAN Total Energies Cameroun a été belle et riche en couleurs. Cette 33è édition de la compétition continentale de foot reste, pour certains observateurs, l’une des mieux organisées. Pour dégager cette impression, l’Etat camerounais a dû sortir un gros chèque : 3000 milliards de FCFA, presque 5 milliards d’euros.

Le Cameroun a consenti des efforts financiers énormes pour répondre aux exigences du cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF). Petit détour dans l’histoire. Le Cameroun avait été désigné en 1970, pour organiser la huitième édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est finalement jouée en 1972. A cette époque, il y a 50 ans, la CAF et sa prestigieuse compétition (CAN) n’ouvraient les portes qu'à huit équipes, et le pays organisateur n’avait d’exigence que la présentation de deux stades pour accueillir les rencontres. Les stades de la Réunification de Douala et de Ahmadou Ahidjo étaient alors sortis de terre, et les équipes des poules A et B de la compétition étaient logées à Yaoundé et Douala. Le Congo avait alors battu le Mali (3-2) en finale pour s’adjuger le seul trophée de son histoire. Le Cameroun termina troisième de sa CAN.

Dix années plus tard, le pays de Roger Milla s’installait sur le trône africain, presque sans partage, en multipliant les performances sur les stades du monde, imposant le respect du Cameroun. 1982, en Espagne, la bande à Thomas Nkono sort de la Coupe du monde sans défaite, devant de gros calibres comme la Pologne, le Pérou et l'Italie, futur vainqueur de la compétition En 1984, la génération conduite par le Docteur (en football) Théophile Abega arrache le trophée de la CAN en Côte d’Ivoire, puis arrive en finale en 1986 en Egypte, remet ses griffes sur le trophée continental en 1988 au Maroc, accède en quart de finale du mondial italien en 1990, et remporte encore les CAN 2000 et 2002. Tous ces exploits se font à l’extérieur et l’envie pour le Cameroun d’abriter une grande compétition devient légitime. Issa Hayatou, alors président de la CAF pèse de tout son poids pour octroyer l’organisation de la CAN 2019 au pays de Samuel Eto’o.

Une CAN acquise en septembre 2014, mais qui va se tenir plutôt en Egypte en 2019, parce qu’entre-temps, Ahmah Ahmad devenu président de la CAF et maître du jeu, a changé les règles, exigeant des stades et autres infrastructures pouvant accueillir 24 équipes. Avec cinq trophées continentaux et sept participations en Coupe du monde, le Cameroun a largement le droit de porter le costume de grande nation de foot, et ses terres le droit d’accueillir une compétition continentale. Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais, partageant les aspirations de son peuple, s’engage et donne le feu vert pour le déblocage de près de 3000 milliards de francs CFA pour construire les routes, les hôtels et les stades de standards internationaux qui répondent aux exigences du cahier des charges de la CAF.

Infrastructures aux normes

La liste des stades prêts pour la compétition s’est allongée. Le complexe sportif d’Olembe à Yaoundé avec un stade de football d’une capacité de 60 000 places ; le stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé et ses 40 000 places ; le stade de Japoma à Douala d’une capacité de 50 000 places ; la ville de Bafoussam et son stade Kouekong d’une capacité de 20 000 places ; le stade Omnisports de Limbé avec une capacité de 20 000 places et la cuvette de Poumpoumre avec son stade Roumde Adja de 25000 places représentent les six sites qui ont accueilli les 52 rencontres de la CAN. Quatre de ces stades ont été réhabilités ou rénovés, mais spécialement, Japoma dans la ville de Douala et Olembe dans la capitale Yaoundé ont été construits pour leur première utilisation.

Olembe, sublime et budgétivore

Olembe, ce joyau architectural, qui a abrité les matches d’ouverture le 9 janvier et la finale du 6 février s’est réservé la facture la plus salée. Son enceinte a été pensée pour enchanter et éblouir. En dehors de sa capacité, des touches particulières et plusieurs ingrédients sont mis ensemble pour le rendre sublime. Le stade d’Olembe, c’est 11 500 écailles de pangolin qui recouvrent le toit, deux annexes de 1041 places chacune, 128 portes tourniquets, 112 places pour personnes à mobilité réduite, un parking de 2700 places. C’est un complexe sportif qui dispose des stades pour la pratique d’autres disciplines sportives (tennis, basket, natation et autre athlétisme), de même qu’un hôtel 4 étoiles de 72 chambres dont 10 suites, un complexe commercial avec 24 boutiques et 3 magasins, trois salles de cinéma et deux grands restaurants. Ce complexe considéré par les sceptiques comme utopique a fini dans le palpable, rehaussant l’éclat de la compétition. Pour la grande fierté des Camerounais, au premier rang, le président Paul Biya.

Source: Magazine 54 foot
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