• Le gouvernement veut renforcer la sécurité dans le NOSO
• Un appel est lancé aux populations afin de coopérer avec les militaires
• Des matches sont programmés dans le NOSO
La Coupe d’Afrique des nations, c’est dans quelques semaines. La CAN aura lieu au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. L’un des défis majeurs pour le pays de Paul Biya qui accueille l’évènement reste la sécurité. Il n’est de secret pour personne que le Cameroun est un Etat en guerre depuis plusieurs années. Comment peut-on programmer des matches dans les zones en conflit, notamment dans le NOSO ? C’est la question que se pose bon nombre de personnes. Mais le gouvernement camerounais essaye de rassurer. Des dispositions seront prises pour assurer la sécurité de tout le monde.
Des mesures de sécurité renforcées seront mises en place avant et pendant la Coupe d'Afrique des nations (CAN) dans les régions de l'Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, où certains des matchs seront joués, ont indiqué les officiels ce mercredi 1er décembre 2021.
L’objectif de l’Etat est d’avoir une compétition sans obstacles dans la région où les combattants séparatistes lancent régulièrement des attaques sporadiques sur les civils et les forces de sécurité, a souligné Bernard Okalai Bilia, gouverneur de la région du Sud-Ouest où un conflit armé sécessionniste est en cours.
"Nous avons mis en place des mesures de sécurité strictes pour tout d'abord nous assurer que nos populations ont une fête de fin d'année sans obstacles et que tous ceux qui viennent au Cameroun pour la CAN resteront en paix et sécurité", a indiqué M. Bilia à la presse à Buea, chef-lieu de la région, lors d'une réunion de sécurité mercredi.
L’Etat se veut d’ailleurs très rassurant. Pour la région de l'Ouest, le gouverneur Augustin Awa Fonka a annoncé que les incursions répétées de combattants séparatistes dans la région devraient être arrêtées et la sécurité restaurée. "La population doit être très vigilante et signaler tous les cas douteux aux autorités compétentes. C'est une responsabilité collective", a-t-il souligné devant les journalistes lors d'une réunion de coordination et de sécurité dans la ville de Banganté, chef-lieu du département du Ndé dans la région de l'Ouest. "La menace est asymétrique, et nous ne comptons donc que sur la population pour nous aider. La population ne doit pas hésiter à dénoncer toute activité suspecte dans son quartier", a ajouté M. Bilia.