Dès son arrivée à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), en mars 2017, Ahmad Ahmad avait déclenché une polémique, en doutant de la capacité du Cameroun à organiser la Can 2019. Même si la sérénité est revenue dans les rangs des organisateurs et que l’accalmie s’est installée de part et d’autre, le gouvernement camerounais mise désormais sur toutes les ressources internes comme externes pouvant l’aider à réussir cette organisation et dans les délais.
Qui mieux que celui qui a traversé une épreuve pour en parler et servir de guide? C’est dans ce sens qu’une délégation gabonaise du Comité d’organisation des Coupes d’Afrique des nations 2012 et 2017 séjourne depuis quelques jours au Cameroun en vue de lui apporter son expertise.
Selon Cameroon Tribune, la délégation gabonaise a échangé le 1er décembre avec les responsables du ministère des Sports et de l’Education physique et du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
En 2012 particulièrement, le Gabon était dos au mur dans le cadre de la co-organisation de la Can 2012. «Les préparatifs piétinaient alors que la Guinée équatoriale était prête. L’éventualité du retrait planait à l’horizon. La pression et le stress par lesquels le Cameroun passe en ce moment, c’est du déjà vu pour le Gabon», relève le confrère.
La délégation du Cocan-Gabon conduite par le Haut-commissaire chargé de l’organisation, François Joseph Sickout, a échangé avec le Secrétaire général du ministère camerounais des Sports, Oumarou Tado, accompagné du Secrétaire général par intérim du ministère de la Communication, Félix Zogo.
Pour ce dernier, l’expertise gabonaise est requise parce que ce pays frère vient d’organiser la dernière Can (2017) après celle de 2012. «La Can vient de se produire. Elle était une réussite. Elle nous a porté chance», a déclaré Félix Zogo. Pour sa part, François Joseph Sickout a rappelé que le Gabon a reçu un satisfécit de la Caf et de la Fédération internationale de football association (Fifa). «Nous avons reçu de la Caf et de la Fifa, la palme d’or de l’organisation de la Can», a-t-il dit. Cette reconnaissance, a-t-il poursuivi, est la résultante d’une mobilisation sans faille dans laquelle l’on retrouvait l’exigence des hélicoptères médicalisés, désormais dans le cahier de charges de la Caf. Or, à cette époque ce n’était qu’une initiative du Gabon.
La délégation gabonaise a marqué son entière disponibilité à aider le Cameroun à réussir sa Can, surtout qu’il s’agit de la première édition regroupant 24 équipes et se déroulant en milieu d’année.