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[Exclusif] Olembé : ‘si la lumière n’est pas faite sur la bousculade, la finale ne s’y jouera pas’, la CAF ne lâche pas Paul Biya

Révélations sur les coulisses de l’enquête sur les 8 morts du stade Olembe

Fri, 28 Jan 2022 Source: www.camerounweb.com

Au lendemain du drame au stade d’Olembé, Etoudi est dans la tourmente. Les enquêtes se multiplient du jour au lendemain afin de faire la lumière sur la scène dramatique et mortelle.

Le journaliste politologue, Boris Bertolt vient de rendre publique, des révélations sur les coulisses de l’enquête sur les 8 morts du stade Olembe.

Camerounweb vous propose l’exclusivité de ces révélations

RÉVÉLATIONS SUR LES COULISSES DE L’ENQUÊTE SUR LES 8 MORTS DU STADE OLEMBE

La perspective de la non tenue de la finale de la coupe d’Afrique des Nations au stade Olembe fait paniquer le sérail. Après l’enquête prescrite par Paul Biya aux lendemains de l’incident, une réunion de haute sécurité s’est tenue à la présidence de la République sous l’égide du secrétaire général, l’homme à la punk, Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce dernier est lui-même descendu sur le terrain hier afin vérifier l’état de la situation. Car la Confédération Africaine de Football (CAF) est ferme.

Après Patrice Motsepe, c’est le conseil de discipline de la CAF qui a indiqué que si toutes la lumière n’était pas faite sur la bousculade ayant entraîné huit morts au stade Olembe lundi dernier, la finale ne s’y jouerait pas. Dès lors vent de panique au sein de la Task Force.

Sur l’enquête proprement dite, les auditions des personnes sur les lieux, des responsables et les vidéos surveillance permettent déjà de voir un peu plus clair sur ce qui s’est passé.

La bousculade a eu lieu à l’entrée Sud du Stade où s’était massé de milliers de supporters des lions indomptables. Les policiers étaient peu nombreux, y compris les gendarmes. Or le patron de la gendarmerie, Galax Etoga avait donné des assurances de déployer un contingent important pour la sécurité sur les lieux. Premier manquement au niveau des effectifs des forces de sécurité.

Deuxièmement manquement, la machine de compostage qui permet de vérifier l’authenticité des billets est tombé en panne. Il devenait donc difficile pour les policiers stationnés de vérifier les billets. La grille est fermée et de plus en plus de personnes se massent. Ils sont en sous effectifs.

Moins d’une heure avant le match, la pression monte à l’entrée Sud. Tout est bloqué. La grille est fermée. Les policiers attendent les instructions et ne reçoivent pas. Il est difficile pour eux de faire entrer des gens au stade sans que les billets ne soient comptabilisés. Car c’est de l’argent.

Puis vint le moment tragique. Dans la foule, une jeune dame fait un malaise. Une panique se déclenche alimentée par des fauteurs de troubles. Bousculades s’enchaînent. Le peu de policiers présent sont dépassés par la situation et décalent. La suite vous la connaissez : 8 morts.

Mais, cette situation aurait pu être évitée si l’on avait eu 1/3 de la sécurité observée lors du match d’ouverture où il y avait au moins trois à quatre postes de filtrages avant d’arriver aux portiques. Plus encore, le nombre de machines de compostage montre que le stade n’était pas prêt n’ayant plusieurs matchs tests qui auraient pu permettre de vérifier toutes les fonctionnalités stade et les risques potentiels.

Tenez par exemple le Quatar qui doit abriter le mondial en fin d’année après avoir organisé la coupe du monde arabe, va de nouveau tester ses infrastructures au mois de mars lors de la fenêtre FIFA. Nous payons dès lors les morts de l’impréparation.

Cerise sur le gâteau, le jour de l’incident, les habitués de la loge VIP qui avaient pour habitude de sabler le champagne ont déserté les lieux dès que les informations sur la bousculade ont commencé à circuler. Le directeur du stade Olembe, Jules Dénis Onana se retrouvant à déambuler seul comme un enfant perdu dans les couloirs. La nourriture des VIP a été par la suite distribuée aux volontaires.

Source: www.camerounweb.com
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