L’ancien international camerounais estime qu' elle a montré son incompétence en donnant des explications que la Confédération africaine aurait dû donner elle-même.
Le report de la mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF) qui devait débuter au Cameroun le 20 Juillet 2017 suscite différentes réactions sur place. Joseph Antoine Bell que nous avons rencontré le même jour s’est montré critique à l’endroit de la Fédération camerounaise de football. Il a dénoncé le rôle qu’elle a joué dans cet épisode du feuilleton que l’on pourrait intituler « préparatifs de la CAN ».
Pour l’ancien international camerounais elle n’aurait pas dû venir expliquer que ce sont des rumeurs faisant état de menaces sur la sécurité des inspecteurs du cabinet d’audit Price Waterhouse Coopers qui les a fait renoncer à leur mission. « Elle a tort ! Là aussi notre fédération s’empresse de montrer son incompétence. Pourquoi veut-elle donner des raisons à la place de la CAF ? La CAF n’en a pas donné. La CAF a simplement dit que la société d’audit indépendante s’est désistée. Pour cela il nous faut en trouver une autre.
Pourquoi la fédération camerounaise va se lancer dans des suppositions de sécurité ou de je ne sais quoi. Pourquoi pas la pluie ? Pourquoi pas le soleil ? Elle n’a rien à dire ou à justifier », a déclaré le double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations.
Il croit que c’est à la CAF d’endosser la responsabilité de ce changement de programme qu’elle a elle-même annoncé. « Ce manque de sang-froid fait que finalement on tire dans tous les sens et on donne l’impression d’avoir perdu la tête. Pour une fois ce n’est pas le Cameroun qui est mise en cause. C’est la CAF qui pourrait être mise en cause. Pourquoi voulez-vous justifier à la place de la CAF ? », demande-t-il estimant que les faits lui donnent raison, car elle ne serait pas prête au même titre que le Cameroun pays organisateur de la CAN 2019. Comme il le dit depuis quelques semaines tout est encore à faire.
« Personne ne serait prêt puisqu’on n’a pas les noms des qualifiés. Vous voyez bien que si on devait jouer aujourd’hui personne ne serait prêt… », nous lance-t-il.