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Kalkaba Malboum relativise l’échec du Cameroun au JO

Kalkaba Malboum President  De La CNOSC1 Kalkaba Malboum,président de la CNOSC

Mon, 22 Aug 2016 Source: cameroon-info.net

Quel bilan faites-vous de la participation du Cameroun aux JO 2016 ?

C’est un bilan mitigé. Mitigé en ce sens que l’objectif pour nous au départ, c’est d’amener nos sportifs au moins sur un podium. Depuis plusieurs années, l’objectif, c’est d’aller plus d’une fois au podium au cours d’une même olympiade parce que nous avons eu une seule place au podium depuis des années.

Nos athlètes ce sont normalement qualifiés selon les critères.

Ils ont participé, mais ils n’ont pas eu la possibilité d’aller au podium. Cela dit, sur un plan global, des progrès ont été réalisés dans certaines disciplines.

Notamment le volley, la lutte et l’athlétisme qui a fait une finale dans le lancer du poids qui n’était pas favorable pour le Cameroun. En définitive, nous ne sommes pas très fiers de n’avoir pas eu de médaille. Quand on va à une compétition, c’est pour gagner, mais le sort peut être contraire et cette fois, le sort a été contraire.

Le Cameroun rentre bredouille pour la 2ème fois consécutive après 2012. Comment l’expliquer ?

Je dois rappeler à tous ceux qui veulent que le Cameroun remporte une médaille à toutes les éditions des JO, que le Cameroun en gagnant ses médailles, en dehors de 2000, 2004 et 2008 où ça été des victoires consécutive avec moi comme président du CNOSC, de 1968 à 1984, nous avons connu un passage à vide. De même de 1984 à 2000.

Cela pour dire que ce n’est pas tous les jours qu’on a de bonnes récoltes. Il y a des saisons qui apportent plus d’opportunités, d’autres moins et certaines pas du tout. En plus, la logique du sport veut qu’à une compétition, il y a deux issues : soit la gagne, soit la défaite.

Certains observateurs parlent d’une mauvaise préparation

La préparation, c’est un fait complexe. Le CNOSC bénéficie du soutien du Comité International Olympique à travers l’attribution de six bourses, deux avant l’ouverture des JO.

Nous les avons données. Mais nous pensons également qu’à côté du soutien du CIO, l’Etat du Cameroun peut apporter un appui. Une convention a été signée en 2014. Mais compte tenu de la conjoncture, les fonds sont arrivés plus d’un an après. Entre temps, les données mises en place à l’instar des présélections ont changé.

Nous avons donc dû attendre les Jeux Africains de Brazzaville. Du retour, les meilleurs ont été sélectionnés pour être préparés. De plus, la préparation commence au niveau des fédérations nationales en relation avec les confédérations. Certaines ont organisé leurs qualifications tardivement (haltérophilie, boxe).

Tout cela a réduit le temps de mise en préparation réelle. Or, pour préparer les JO, il faut participer à plusieurs tournois, s’entraîner dans des centres de haut niveau etc. Nous n’avions pas toutes ces données.

Mais ceci ne nous empêchait pas d’aller au podium, puisque dans la préparation finale, nous avons envoyé nos athlètes dans les centres spécialisés. Le volleyball au Brésil, la boxe en Ukraine, la lutte au Sénégal et en Côte d’Ivoire. N’oubliez pas qu’il y a un facteur important, le talent de chaque sportif.

Que prévoyez-vous pour la suite ?

Comme ça été le cas à Londres, nous allons tirer les leçons cette expédition, en espérant que les décisions auxquelles nous seront parvenues vont être appliquées. Il faut une planification appropriée.

Il ne sert à rien de planifier sans ressources appropriées, ou entraîneurs suffisamment qualifiés. Ce sont les grandes puissances qui ont eu des médailles. Très peu de pays africains en ont eu.

Nous, par le passé, on l’avait fait, mais ça peut arriver que nous n’ayons pas de médailles. Nous devons regarder les choses avec lucidité.

Source: cameroon-info.net
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