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La famille de Patrick Ekeng inconsolable

Patrick Ekeng Ekeng  La Famille A droite, Patrick Ekeng, décédé en plein match

Sun, 8 May 2016 Source: newsducamer.com

Ambiance dans la famille du défunt à l’annonce de la nouvelle.

Il est un peu plus de 22h ce 6 mai 2016. La vie suit son cours normal à Ngousso, 5ème arrondissement de la ville de Yaoundé. Au fond de la rue qui dessert l’arrière quartier au lieu-dit Caravelle, un petit coin chaud. La gargote du coin anime. Les commerçantes opportunistes sont à l’œuvre. Malgré la veillée qui tente d’attrister le coin.

Dans une tente installée devant une villa, quelques dizaines de personnes devisent. Le reporter qui se renseigne reçoit aussitôt : «Vraiment, on vient d’apprendre la nouvelle», lance une dame, avant d’indiquer le domicile des Patrick Ekeng Ekeng. Alors qu’un de ses voisins apprend à l’instant. «Nonnn ! Pas vrai !», s’exclame l’homme, la soixantaine révolue.

Le quartier vient ainsi d’enregistrer un deuxième mort : Patrick Ekeng Ekeng, Lion indomptable, il y a à peine quelques minutes, en plein match. La concession familiale enregistre au fur et à mesure que la nouvelle circule de bouche à oreille, avec l’aide des nouveaux outils de communication.

Voisins, amis et autres ont bravé la nuit pour venir aux nouvelles. Assis près d’un linteau de la grande bâtisse que le footballeur érigeait dans le domaine familiale, un jeune homme, le frère cadet du disparu, étouffe péniblement les pleurs, à côté d’un autre, calme et la main sous le menton. Etalé sur la véranda, un autre gémit.

Ndedi Mbengue en sanglots

Dans la maison, une vingtaine de personnes, pleure l’enfant prodige, chacun à sa façon. Beaucoup ont fini de pleurer, en témoignent la rougeur des yeux et les traces de larmes sur les joues.

A la vue des confrères, Ndedi Mbengue, l’ancien manager, éclate en sanglots. Et n’hésite pas à raconter sa version des faits : «les gars, mon fils s’en est allé ! C’est ma fille qui m’a appelé de Lyon ; puis elle m’a envoyé les photos. J’ai mal… » Avant d’être abattu par les larmes. Inconsolable, la sœur cadette du défunt, alterne entre pleurs, malédictions et supplications du Seigneur. «Patou, qui va encore me dire ‘’ma sœur jumelle’’ ? Seigneur, pitié ! Aujourd’hui même tu as appelé ! Qui va terminer le chantier ?» Se battant entre les mains d’un homme.

De leurs côtés, les autres se lamentent un peu plus calmement, en apportant secours aux plus affaiblis. De temps en temps, la symphonie macabre est relancée par un nouveau proche qui arrive. Puis la «jumelle» s’en remet au sort, appelant la mort au secours, lasse d’attendre d’apprendre que son frère jumeau la surprenne et revienne. Il n’en sera plus rien.

«Des tentatives de réanimation ont été faites durant une heure et demie sans réussite", a expliqué le médecin de Dinamo Bucarest, Liviu Batineanu, aux journalistes», rapporte France 24 sur son site internet. Les médias continuent de corroborer la nouvelle, avec à l’appui les condoléances et réactions d’acteurs du football mondial.

Source: newsducamer.com
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