Ebolowa accueille depuis le 10 décembre 2016 la 5e édition des Jeux nationaux appelés Dixiades qu’organise le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun. Cette édition réunit environ 2000 athlètes et 500 encadreurs techniques venus des 10 Régions, du Gabon, de la RCA, mais aussi une délégation des réfugiés.
Sur le terrain, la Région du Centre, à la veille de la clôture est quasiment sûre de terminer en tête. La Région siège des institutions compte 85 métaux dont 47 en or, 22 en argent et 16 en bronze. Elle est suivie à bonne distance par le Sud qui compte 46 médailles parmi lesquelles 13 en or. Le Littoral complète le podium grâce à ses 32 métaux, dont 12 en or. Par ordre croissant, le Nord, la RCA et la délégation des réfugiés referment le classement avec 11 et 12 métaux pour les deux premières et aucune médaille pour la dernière.
En dehors du terrain, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Et comme d’habitude, c’est la prise en charge des athlètes qui fait problème. Selon La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 13 décembre, les sportifs sont abandonnés à eux-mêmes depuis le début de la compétition.
«Dans plusieurs sites d’hébergement, à l’instar de celui du Lycée classique et moderne d’Ebolowa, les conditions d’hébergement, de nutrition et même des commodités d’usage laissent à désirer. Les athlètes et sportifs venus du septentrion se sont heurtés à bon nombre de difficultés», rapporte LNE.
Notre confrère fait parler sous couvert d’anonymat quelques acteurs qui racontent leur galère. «Arrivés depuis 13 heures, c’est autour de 21 heures que nous avons pu avoir des matelas sur lesquels nous nous sommes couchés à la belle étoile et à la merci des moustiques. Les dortoirs étaient non éclairés et les lits en étage se cassaient lorsqu’on essayait de s’y coucher», raconte un l’un.
Une autre athlète de l’Adamaoua confie qu’elle dort à trois sur deux matelas rassemblés avec deux autres garçons. À cela s’ajoute le problème d’alimentation. «Nous nous ravitaillons dans le puits du lycée où nous sommes logés et nous nous lavons avec des bouteilles en plastique en plein air», renchérit un athlète de la Région de l’Est.
La nourriture n’est pas meilleure. «Nous mangeons des pains rassis avec un semblant de chargement et cela à des heures indues», indique un 3e athlète venu du Nord.
Ces conditions de vie des athlètes suscitent des interrogations chez les observateurs. Certains se demandent à quoi sert l’enveloppe de plus de 650 millions de FCFA débloqué pour cette édition des Dixiades.