Les projets de Samuel Eto’o pour le football camerounais
Le président de la Fecafoot s’est exprimé longuement. Le boss de la fédération s’est ouvert au média TV5 Monde. Il a parlé de sa vision et de ses ambitions pour les clubs camerounais.
Dans l’entretien, Eto’o reconnait que « ce qui nous réunit autour du football, ce sont les footballeurs. Mon comité exécutif et moi avons pris la décision de remettre le footballeur au centre de tout juste en demandant aux présidents de payer les salaires des joueurs. Et certains te disent non, qu’ils ne le feront pas. Et ça parce qu’ils ont pris l’habitude de ne pas le faire ».
Mais après, selon les explications de Samuel Eto’o, ces présidents de clubs crient partout que nous avons leurs sous. Nous, dit l’interviewé, « quand nous prenons l’argent de la FIFA ou de la CAF, nous avons tous les 4 mois des auditeurs qui passent, qui contrôlent. Si nous devons sortir l’argent qui appartient aux footballeurs, il faut bien qu’on justifie l’utilisation de cet argent. La seule chose que nous demandons aux uns et aux autres, c’est de prouver qu’ils ont payé des salaires ».
En effet, ce n’est pas sorcier et « c’est quelque chose, pour ma part, de très simple. Nous sommes passés de 10, 12 millions qu’ils avaient à l’époque à 48 millions et c’est beaucoup d’argent pour la Fédération camerounaise de football et les équipes de l’élite ».
Toujours au cours du même entretien, l’ancien capitaine de l’équipe nationale dit qu’il reste dans le projet qu’il a proposé et qu’il ne bouge pas parce qu’il sait que les résultats sont très proches. Il n’est pour s’en convaincre que de regarder les championnats, « nous avons régulièrement joué pendant 4 ans. Ce qui n’arrivait pas avant. Aujourd’hui, je vais regarder les rencontres du championnat camerounais et l’intensité que je vois dans ces rencontres, je me dis que nous sommes proches d’avoir des équipes compétitives dans les compétitions africaines ».
Et pour ça, sait l’homme de 44 ans, il y a une série de choses à faire : « Il fallait qu’administrativement, nous soyons à niveau. Techniquement, qu’on ait des entraîneurs préparés pour ça et qu’au niveau de la fédération, on sache que les clubs ne sont pas riches comparativement aux clubs comme Al Ahly, le Zamalek et d’autres équipes du Maroc. Donc, il faut un accompagnement plus important de la fédération aux équipes qualifiées. À partir de là, je pense que nous serons compétitifs ».