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Stades, routes, hôtels, hôpitaux… : comment la CAN 2021 a boosté les infrastructures à Douala

La CAn a boosté plusieurs infrastructures

Thu, 3 Feb 2022 Source: www.camerounweb.com

La 33e Coupe d’Afrique des Nations a démarré le 9 janvier 2022 au Cameroun avec une cérémonie d’ouverture qui n’est pas des moindres. Si d’autres critiquent l’organisation de cette CAN, organisée sur un fond de crise sanitaire et sécuritaire dans le pays, d’autres ont trouvé une occasion qui booste les infrastructures notamment à Douala.

Nos confrères de Cameroon Roads Untraveled ont investigué afin de révéler comment la CAN 2021 a boosté les infrastructures à Douala notamment les stades, routes, hôtels, hôpitaux, etc. Lisons plutôt !

La ville de Douala s’est enrichie de nouvelles infrastructures grâce à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le Cameroun organise depuis le 9 janvier 2022.

Le secteur hôtelier a connu un véritable boom, avec l’ouverture de nouvelles enseignes.

Le plus prestigieux est le Krystal Palace, inauguré le 17 décembre 2021 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Situé en plein cœur du quartier des affaires à Akwa, cet hôtel luxueux de près de 250 chambres et suites est le premier 5 étoiles de la ville, et le deuxième hôtel de ce standing dans le pays après le Hilton à Yaoundé. Il a hébergé la délégation de la Confédération africaine de football (CAF) pendant la CAN. « Ce n’était pas normal que Douala, qui est la ville économique, n’ait pas un hôtel comme le Hilton. C’est maintenant le cas et c’est grâce à la CAN », se réjouit Mouandjo, taximan depuis plus d’un quart de siècle.

Ce secteur n’est pas le seul à avoir bénéficié de « l’effet » CAN. La voirie urbaine s’est également transformée. Certaines routes ont fait peau neuve et d’autres ont été construites pour faciliter la mobilité urbaine pendant et après la compétition.

Ce, grâce aux travaux de réhabilitation des infrastructures routières menés par la Communauté urbaine de Douala (CUD) et le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), chacun selon son cahier de charges.

Désormais, l’on peut partir du carrefour Marché des fleurs jusqu’à la mairie de Douala 1er sans rencontrer de crevasses sur la chaussée, les nids-de-poule sur ce tronçon ayant tous été bouchés.

Les voies d’accès construites autour du stade de Japoma et au-delà sont venus désenclaver ce quartier de Douala 3e.

« Nous avons beaucoup investi dans les routes pour que la ville soit en mesure d’assurer une mobilité suffisante aux citoyens, non seulement sur les axes principaux, mais nous avons aussi préparé des itinéraires de délestage (voies de contournement, NDLR), notamment à Douala 3 où une bretelle a été construite pour désengorger l’axe principal qui va de Nyalla rails jusqu’à Nyalla château », affirme le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine. Cet axe est célèbre pour ses multiples bouchons.

« Ils ont arrangé beaucoup de routes, surtout les routes principales et les voies qui mènent au stade. Mais dans les quartiers, certaines routes sont encore en mauvais état », déplore Marie Mbia, intérimaire dans une société de télécoms.

« Au moins, certaines routes sont maintenant éclairées, ce qui n’était pas le cas avant la CAN », ajoute-t-elle. En effet, l’éclairage public a été renforcé pour une meilleure sécurité urbaine.

« Les principaux axes (Boulevard de la liberté, Boulevard de la République, Boulevard des Nations Unies, etc.) ont tous été renforcés en éclairage public. Nous sommes passés aux lampes LED qui donnent plus de lumière tout en consommant moins d’énergie », précise le maire de Douala. Mais cet éclairage est insuffisant, car certaines artères de la ville baignent dans l’obscurité une fois la nuit tombée. Le maire assure que ce problème sera réglé, car d’autres chantiers de modernisation de la ville vont se poursuivre après la compétition.

La CAN a également dopé Douala en infrastructures sportives. De l’avis des populations et des autorités locales, le stade de Japoma de 50 000 places est l’une des plus grandes retombées de ce tournoi. « Japoma est le plus beau stade de tout le Cameroun et l’un des plus beaux dans le monde. Même Olembe (à Yaoundé, NDLR) ne voit pas le carreau. Il peut même recevoir des matchs de la Coupe du monde. Ce n’est pas seulement moi qui le dis, mais d’autres Camerounais et même des étrangers. C’est notre fierté à Douala », soutient Fabrice, vendeur de chaussures et fan de football rencontré à Bonanjo.

« Le stade de Japoma est l’un des fruits palpant de la CAN. Mais il n’est pas le seul. Il y a aussi le stade Mbappe Leppe, le stade de la Réunification et ses annexes, le stade de Bonamoussadi. On ne les avait pas avant. Toutes ces infrastructures font que, aujourd’hui, Douala n’est pas le parent pauvre en matière d’infrastructures sportives », déclare le maire de Douala 1er, Jean-Jacques Lengue Malapa. Le stade de Japoma a été conçu pour la CAN, tandis que les autres infrastructures sportives ont notamment été réhabilitées.

Les hôpitaux ont également connu une mue, notamment ceux retenus pour la compétition. L’hôpital Laquintinie a ainsi reçu du renfort en matériel et divers services (hospitalisation, obstétrique, réanimation, thanatopraxie) ont été modernisés. « Notre service de réanimation est notre plus belle fierté. Nous pouvons effectuer en chirurgie 10 opérations à la fois. Nous avons notre centrale autonome de production d’oxygène. Nous avons 30 respirateurs et une machine IRM 1,5 Tesla. Des personnalités qui viennent chez nous ne sont jamais déçues, car la volonté du chef de l’État est de limiter les évacuations sanitaires », déclarait Pr Noël Essomba, directeur général de Laquintinie, à l’occasion de la célébration des 90 ans de cet établissement de santé en décembre dernier.

Cet hôpital se positionne aujourd’hui comme un pôle de référence en matière d’urgence-réanimation en Afrique centrale. D’autres hôpitaux ont également vu leur plateau technique relevé, comme l’Hôpital général et l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala.

« Ce sont des investissements à plusieurs milliards qui ont été faits et qui donnent à notre ville une fière allure », conclut le maire de Douala, Roger Mbassa Dine.

Patricia Ngo Ngouem, de retour de Douala

Source: www.camerounweb.com
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