S’adressant à la jeunesse samedi dernier, Paul Biya, le Chef de l’Etat, s’est montré rassurant quant à la capacité du Cameroun à abriter la Coupe d’Afrique des nations 2019. « 2018 sera aussi une année décisive pour la préparation de la CAN 2019. L’Etat y a injecté des moyens considérables. Il reviendra par la suite à nos footballeurs d’être à la hauteur de leur réputation et du palmarès élogieux de leurs illustres devanciers. Ils ont montré par le passé qu’ils en sont capables », a déclaré le président.
Au mois d’août 2017, il avait déjà fait une sortie allant dans ce sens. Au cours d’une cérémonie de réception des athlètes ayant pris part aux Jeux de la Francophonie, Paul Biya annonçait que « Le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en prend l’engagement », lançait-il. Seulement, les assurances de Paul Biya tranchent avec ce qui se dit au niveau de la CAF, l’instance détentrice de la compétition. Une semaine avant le discours du Chef de l’Etat camerounais à la jeunesse, Ahmad, le président de la CAF, s’était exprimé sur la situation des préparatifs de cette fête sportive.
Le Malgache relève beaucoup de mensonges et constate que le Cameroun accuse un grand retard. « Entre le rapport et le cahier de charges, il y a encore un déficit énorme », s'est préoccupé Ahmad, en réponse aux questions des journalistes lors de la conférence de presse qui a suivi la 40e assemblée générale ordinaire de la CAF, le 2 février dernier à Casablanca au Maroc.
Sans entrer en profondeur, le président de la Caf est revenu sur le rapport de la première mission d'inspection qui a séjourné au Cameroun du 11 au 23 janvier 2018. « Il n’y a pas du tout de polémique sur la CAN 2019. Il y’a une mission d’inspection et le cabinet Roland Berger qui est en charge d’audit infrastructurel et organisationnel de la CAN qui ont fait des inspections sur le terrain. Il a été demandé au Cameroun de rattraper ce retard. Il y’a des gens qui sont en train de mentir. Je suis un homme de parole, mon Comité exécutif ne change pas d’un iota. Nous appliquons la réglementation avec toute sa vigueur.
Le cahier des charges exige des infrastructures, des hôtels, des stades, des hôpitaux et beaucoup de chose », a prévenu Ahmad.