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Mondial 2022 : Un média donne des leçons à Song, Eto'o, les Lions et à la Fecafoot

Pour mieux établir le bilan de cette campagne, il faut remonter aux origines.

Wed, 14 Dec 2022 Source: La Nouvelle N° 681

Partis du Cameroun le 10 novembre 2022 pour Doha, via Abu-Dhabi pour leur 8ème qualification à la grand-messe du football mondial, les Lions indomptables avec à leur tête Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) avaient pour mission de porter haut les couleurs nationales. Au lendemain de leur élimination, quelles leçons tirer de cette expédition qatarie ?

Certains ont parlé d’échec, ne s'arrêtant qu'à la non qualification pour les 8èmes de finale des poulains de Rigobert Song pour tirer à boulets rouges sur celui qui préside désormais aux destinées du football camerounais. Que n'entend on pas ? Ces pseudos observateurs du dimanche à courte vue ne prospèrent cependant pas. D'autres plus avertis font plutôt des analyses intégrant plusieurs paramètres, allant au-delà des seuls résultats des 3 matches disputés en terre qatarie et refusent donc à juste titre de parler d'échec.

Pour mieux établir le bilan de cette campagne, il faut remonter aux origines. Décembre 2021. La Fécafoot est dotée d'un nouvel exécutif volontariste et déterminé à faire revivre le football au Cameroun. Ceci, après plus d'une décennie de querelles byzantines. Cet acte fondateur qui porte Samuel Eto’o sur les fonts baptismaux va en appeler d'autres. Février 2022. Une honorable place de demi-finaliste lors de la Can TotalEnergies maintient allumée la flamme. Une fois les lampions de ce rendez-vous de l'élite du football continental éteints, le nouvel exécutif, inspiré par la fougue d'Eto’o a engagé le chantier de la remise en marche du football local. Les championnats Elite one et two, le championnat féminin pour ne citer que ceux-là, reprennent tambours battants. Les nombreuses enceintes sportives enrichies par la Can revivent. Comment ne pas savourer cette résurrection et envisager avec optimisme le dernier tour qualificatif pour le mondial au Qatar qui se poursuit aujourd'hui, malgré la sortie des Lions indomptables ? Qui n'a en mémoire cette décision courageuse de renvoyer le sélectionneur portugais du Cameroun Antonio Conceçaio, pour le remplacer par Rigobert Song ? Qui a oublié ce 29 mars 2022 à Blida où, sous la conduite de ce valeureux fils du terroir, les Lions indomptables arrachent de haute lutte leur ticket pour Doha, devant une Nation algérienne médusée et jamais remise de ce traumatisme ? La participation à la coupe du monde est donc la résultante à la fois de ce volontarisme, de cette détermination et cette envie de donner une image reluisante du football camerounais.

AMÉLIORATIONS ET CHANGEMENTS

Cela se traduit d'abord par une préparation sereine expurgée de tous les problèmes de logistiques, de primes et autres tralalas auxquels les expéditions de l'équipe nationale avaient habitué le public camerounais. Cela se traduit ensuite par la présence sur le banc de touche de Rigobert Song, sélectionneur en chef que certains bien-pensants présentaient pourtant comme un intérimaire à très courte durée. Inédit ! Mais surtout courageux ! Dans cette dynamique, c'est le même Song, en conformité avec la volonté de l'exécutif de la Fécafoot qui a pris sur lui de mettre de côté l'excellent, mais non moins indiscipliné André Onana, afin de préserver la sérénité du groupe et de jeter dans le bain, non sans avoir préparé le jeune Davis Epassy qui n'a pas tardé de se révéler à la planète entière, confirmant ce que tout le monde savait déjà : le Cameroun est une terre d'excellents gardiens de buts.

Pour rester dans cette dynamique, comment ne pas relever pour le saluer cet autre acte du staff technique qui a consisté à lancer dans le bain, dans un match couperet, le jeune Ngom Jeremy, pur produit du championnat Elite one, qui va se muer en passeur décisif pour l'inénarrable Vincent Aboubakar dans sa démonstration contre le Brésil. Une véritable action d'école qui montre bien que cette équipe là n'a pas grand-chose à envier aux autres. Il faudrait tout simplement faire davantage confiance aux joueurs locaux qui sont aussi pétris de talents. Rien, mais alors rien qui pourrait s'assimiler à un échec lorsque l'on élargit l'angle de lecture. Pourtant quelques recommandations restent à adresser au président de la fédération. Lui le fin connaisseur du football sait mieux que quiconque qu'une équipe de football forte c'est le groupe. Le rôle nocif de certains collaborateurs qui ne sont en réalité que de lugubres courtisans a été mis en évidence. Il est donc plus que nécessaire, voire impératif que les écuries d’Augias soient nettoyées de fond en comble. Au regard de tout ce qui précède l'élimination - plutôt - la non qualification du Cameroun, loin d'être un échec est un instrument de mesure qui permet de moduler le logiciel Fécafoot, afin de le rendre plus efficace. Et ce n'est pas le public camerounais, grand connaisseur du football qui s'y méprendrait, lui qui a fêté comme il se doit la victoire des Lions indomptables contre la Seleçao alors présentée comme l'hyper-favori de la compétition.

Les faits sont têtus.

Ce que Samuel Eto’o vient de réaliser à la tête de la fédération en moins d'une année de magistère doit être encouragé. Il faut l’aider. Aucune œuvre humaine n'étant parfaite, il y a certainement des améliorations et des changements à entreprendre et/ou à apporter. C'est du bon sens élémentaire. Et ce n'est pas Tite, le sélectionneur brésilien qui nous démentirait, lui qui a rendu un hommage très appuyé à cette sélection qui vient encore de battre le Brésil dans une des 3 compétitions majeures de foot après les Jo de Sydney en 2000 et la coupe des confédérations à Paris en 2003. Ceci s'adresse à tous les jaloux et haineux qui pullulent sur les réseaux sociaux et distillent leurs fientes.

Source: La Nouvelle N° 681
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