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Signature accord de paix RDC-Rwanda : les coulisses de la rencontre

Tsi Et Kag.png Félix Antoine Tshisékédi et Paul Kagamé ont signé un accord

Fri, 5 Dec 2025 Source: BBC

Le président américain Donald Trump a rencontré le président rwandais Paul Kagame et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, à l'occasion de la signature d'un accord de paix entre les deux pays africains.

Trump, Kagame et Tshisekedi ont signé officiellement les accords de paix et de partage des ressources minières discutés jeudi 4 décembre.

Ces accords visent à mettre fin à des décennies de conflit dans la région en instaurant un cessez-le-feu permanent, le désarmement des groupes rebelles, des dispositions pour le retour des réfugiés et un nouveau cadre pour la prospérité économique, a déclaré M. Trump lors de la cérémonie.

Il précise que ces accords comprennent :

J'ai pleinement confiance en ces deux dirigeants. Nous tiendrons ces engagements. Je sais qu'ils les respecteront, qu'ils mettront en œuvre l'accord et qu'ils créeront un avenir bien meilleur pour les populations de leurs pays. Ce sont des héros dans leurs pays", a affirmé M. Trump.

M. Kagame et M. Tshisekedi ont tous deux déclaré qu'ils honoreraient l'accord. M. Kagame a salué M. Trump, le qualifiant de dirigeant "pragmatique" et "impartial" qui a su saisir l'opportunité de contribuer à la paix.

Le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé sa "profonde gratitude et son espoir" lors de son discours prononcé à l'occasion de la cérémonie de signature.

Il s'est engagé à respecter ses engagements et a déclaré espérer que le Rwanda "respecterait la lettre et l'esprit de l'accord".

Il a également évoqué une "lutte commune" contre les groupes armés.

Pour sa part, le président rwandais Paul Kagame a salué Donald Trump, le qualifiant de dirigeant impartial qui ne prend jamais parti.

Il a déclaré que, même si la région est loin d'être au centre de l'attention médiatique, Trump a perçu une opportunité de contribuer à la paix et l'a saisie sans tarder.

"Plus important encore, l'approche du président Trump est pragmatique", a souligné Kagame lors de la cérémonie de signature.

"De ce fait, nous disposons aujourd'hui de la voie la plus claire et la plus viable que nous ayons jamais eue."

Kagame a ajouté que le succès futur de l'accord de paix repose sur les épaules des dirigeants africains, et non sur celles de Trump.

Fin d'un conflit entre "frères" : les dirigeants africains saluent l'accord

Plusieurs dirigeants africains ont été invités à prendre la parole lors de la conférence.

Le président de l'Union africaine et président angolais, João Lourenço, qui a également joué un rôle de médiateur par le passé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, a déploré le conflit qui oppose ces deux nations "frères" depuis 30 ans.

Il a ensuite tenu des propos plus optimistes concernant l'immense richesse et le potentiel de la région des Grands Lacs.

Le Premier ministre kényan, William Ruto, a déclaré que la paix permettrait de libérer les vastes ressources de l'Afrique, tout en saluant le cadre économique régional mis en place dans le cadre de l'accord.

Il a salué la réussite "historique" de Donald Trump dans le cadre des pourparlers de paix, affirmant que "son leadership audacieux a été déterminant".

Cependant, si des experts interrogés par la BBC ont salué la signature officielle de l'accord comme une avancée positive, ils ont souligné que la reprise des combats en RDC et la propagation du conflit dans la région laissaient présager qu'une paix durable était encore loin d'être acquise.

Cette signature officielle fait suite à l'accord conclu en juin par les représentants des deux pays sur les termes de la paix.

Trump a salué la présidence des invités étrangers présents à la cérémonie de signature. Parmi eux figurent les présidents du Kenya, de l'Angola, du Burundi et du Togo, ainsi que le vice-président de l'Ouganda.

Il a également salué la présence des ministres des Affaires étrangères du Qatar et des Émirats arabes unis, du président de la Commission de l'Union africaine, du secrétaire d'État américain Marco Rubio, et de plusieurs parlementaires américains.

Source: BBC