Roland Berger étudie sur le potentiel du marché financier de la CEMAC

Roland Berger Roland Berger

Tue, 15 Sep 2015 Source: investiraucameroun.com

Des experts du cabinet Roland Berger, accompagnés d’une équipe de responsables de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), séjournent au Cameroun depuis quelques jours.

Leur mission au Cameroun, après le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, consiste en la collecte d’informations auprès de différents agents économiques, dans le cadre d’une étude sur le potentiel du marché financier dans la zone CEMAC, a-t-on appris au cours d’une conférence de presse organisée le 12 septembre 2015 à Douala.

Au-delà de révéler le potentiel des deux places boursières qui se font concurrence dans la zone CEMAC, notamment les bourses de Libreville (Bvmac) et de Douala (Dsx), l’étude commandée par la Cosumaf et financée par la Banque mondiale dressera un diagnostic des 15 années du marché financier dans cet espace communautaire, et formulera des recommandations dans le cadre d’une feuille de route visant à booster définitivement l’activité boursière au sein de la CEMAC.

Pour ce faire, a indiqué Georges Ferré, le consultant de Roland Berger, l’équipe d’experts du cabinet français ira s’inspirer des exemples de places boursières en Asie du Sud-Est et au Maroc. Il sera question, apprend-on, d’aller voir comment ces pays, qui à une époque avaient un environnement économique semblable à celui des pays de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) actuellement, ont réussi à développer des marchés financiers performants.

Pour rappel, en près de 15 ans, le marché financier n’a véritablement pas réussi à décoller dans la zone CEMAC, où les entreprises rencontrent paradoxalement d’importants problèmes de financement pour développer leurs activités. A Douala et à Libreville, à peine une demi-dizaine d’entreprises est cotée en bourse, et les deux places boursières n’ont de vitalité que grâce aux emprunts obligataires successifs lancés par les Etats et des institutions financières telles que la BDEAC et la SFI.

A l’origine de ce désintérêt pour le marché financier dans la zone CEMAC, des experts pointent du doigt le manque de culture boursière dans la sous-région, la cherté des prestations, le manque de transparence et la mauvaise gouvernance au sein des entreprises…

Source: investiraucameroun.com