Dans l’optique d’améliorer la production du pétrole brut par la Société nationale de raffinage (Sonara), le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a procédé hier à Tunis, à la signature d’un accord de prêt d’un montant de 44,6 milliards de F auprès de de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), organe spécialisé de la Banque islamique de développement, représenté par son directeur général, Hani Salem Sonbol.
Il est concrètement question d’utiliser ces fonds pour le renforcement des capacités de l’entreprise. Il s’agira de permettre à la Sonara de densifier ses importations de pétrole brut, d’augmenter ses capacités de production de 3,5 millions de tonnes par an et de diversifier ses produits dans le but de satisfaire davantage la demande nationale, voire sous-régionale.
L’on note que ce financement s’inscrit dans le cadre de l’appui aux secteurs stratégiques, domaine dans lequel se situe la Sonara qui conduit depuis 2005, un programme de mise à niveau et de modernisation de ses installations.
Au cours de la cérémonie de signature de cet de cet accord de prêt, le Minepat a, au nom du président de la République, du gouvernement et du peuple camerounais remercié, les responsables de la ITFC et du Groupe de la BID, pour ce nouveau concours aux efforts de développement du Cameroun.
Créée en 1973 et inaugurée en 1981, la Sonara est une raffinerie de type topping reforming, c’est-à-dire simple. Elle met sur le marché les produits pétroliers suivants : le butane, l’essence super, le jet, le pétrole lampant, le gas oil, le distillat, le fuel oil.
La raffinerie de Limbe a une capacité théorique de 2, 1 millions de tonnes par an. Elle a été conçue au départ pour traiter du brut léger (Arabian light). Cependant, le Cameroun produit actuellement des bruts lourds et on constate une inadéquation entre l’outil existant à la raffinerie et les bruts disponibles.
Parmi les grands projets de la Sonara, celui visant l’augmentation de la capacité de stockage et de traitement des pétroles bruts pour la porter à 3,5 millions de tonnes par an, dans le cadre du projet d’extension et de modernisation en cours.