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Approvisionnement des marchés: les dessous de la rencontre entre le Gicam et le Mincommerce

Luc Magloire Mbarga Atangana Ok Les populations ne devraient pas manquer de produits de grande consommation

Tue, 30 Nov 2021 Source: L’Économie

Les deux parties ont échangé le 25 novembre 2021 à Yaoundé. Le consommateur ne doit souffrir de rien. Pendant les fêtes de fin d’année, la CAN et même au-delà de la Coupe d’Afrique des Nations. Les populations ne devraient pas manquer de produits de grande consommation.

Les contours de l’approvisionnement continu des marchés ont été évoqués le 25 novembre dernier à l’immeuble Rose, lors de la rencontre entre le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. De bonnes sources au Ministère du Commerce, les parties ont examiné « des possibilités de la poursuite des importations en 2022 ». Le but étant d’envisager un approvisionnement illimité des marchés.

Agir en synergie d’action afin de mettre le consommateur à l’abri de la pénurie, c’est l’idée que partagent conjointement le secteur privé et les pouvoirs publics. « Nous devons faire à ce que la CAN se passe bien. Le Cameroun ne s’arrêtant pas à la CAN, on va continuer à approvisionner les marchés en 2022. Après notre rencontre de Douala, tout a été fait pour vous encourager dans votre démarche d’attirer l’attention des autres que nous sommes dans un paradigme économique. Nous voulons accompagner le gouvernement à offrir les produits consommables aux camerounais….notre rôle est d’interpeller les pouvoirs publics, pour voir ce qu’on peut faire », a indiqué Célestin Tawamba, président du Gicam.

Rappelons qu’il n’y a pas longtemps, le Groupement alertait sur la menace d’une crise alimentaire d’ici janvier 2022 si rien n’était fait pour sauver les entreprises. Lesquelles étaient exposées à une hausse des prix des produits à l’importation ainsi que du fret maritime. Pour le Mincommerce, « le gouvernement a pour devoir de prévenir à tout prix la crise alimentaire ».

Avant les assises du 25 novembre, le Ministre des Finances avait déjà pris une mesure réduisant de 80% le taux de fret à prendre en compte pour la détermination de la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime. Au cours d’un point de presse donné à la veille de sa rencontre avec le Gicam, Luc Magloire Mbarga Atangana, a rassuré quant à la continuité des approvisionnements en produits de grande consommation en ces termes, « rien ne sera épargne pour que le consommateur trouve les produits nécessaires sur le marché ».

Plaidoyer au Parlement

Avant le Mincommerce, le Gicam a également participé à un dîner-débat avec les députés le 23 novembre 2021. Le patronat a profité de la rencontre pour faire des doléances à la faveur des entreprises. Dans le cadre du partenariat qui les unit, le Gicam a sollicité auprès des députés, la refonte du Cameroon business forum, pour faire place à la Cameroon business council qui, selon le patronat, sera une structure de dialogue novatrice. Par ailleurs, il a plaidé pour l’instauration d’un cadre de concertation permanent entre le secteur public et privé dans l’optique de l’amélioration du climat des affaires.

« Les députés sont perçus comme ceux-là qui votent des lois et nous tendent, des embuscades. Nous espérons que ce ne sera pas le cas et que la loi qui arrive, permettra de prendre en compte un certain nombre de problèmes sur lesquels nous avons échangé » a déclaré Célestin Tawamba, président du Gicam. Pour lui, les problèmes des entreprises doivent trouver satisfaction dans la loi de finances 2022.

D’une manière générale, le patronat et les députés ont échangé sur ce qu’il faut pour rendre fluides les affaires, créer les emplois ainsi que la richesse. Non sans mentionner les entraves au déroulement du business au Cameroun. Parmi lesquelles la pression fiscale, les difficultés d’accès aux financements, les prestations non payées par l’État, la hausse des prix des matières premières et un système judiciaire qui fait face à des problèmes de délais dans l’instruction des affaires.

Source: L’Économie