Plus de 6,3 millions d’électeurs ivoiriens sur 23 millions d’habitants, sont aux urnes, dimanche, en vue d’élire le Président de la République de Côte d’Ivoire parmi sept candidats, dans un scrutin jugé crucial pour la stabilisation du pays, après la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3000 morts.
"Cette élection est considérée comme celle de la sortie définitive de crise (...)", a affirmé samedi, le Président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, en charge de l’organisation du scrutin. L’ouverture des bureaux a été fixée à 7 h00 heure locale et Gmt, pour une clôture à 17 h00 heure locale et Gmt.
Pour cette élection présidentielle de 2015, le nombre d’électeurs inscrits sur la liste définitive est en hausse de 10% par rapport à celle de 2010 qui était forte de 5,7 millions de personnes. La population électorale 2015 s’établit à 6.300.142 dont 3.175.509 hommes et 3.124.633 femmes.
Ce corps électoral est reparti dans 19.841 bureaux de vote en Côte d’Ivoire et dans 19 pays à l’étranger qui seront ouverts dans ouverts dans 10.335 lieux de vote. Les électeurs devront choisir un candidat en fonction de son programme pour le prochain quinquennat.
La campagne électorale a officiellement pris fin, vendredi soir. Au départ dix candidats, ils ne sont plus que sept dont deux femmes après les retraits de l’ancien ministre des affaires étrangères Amara Essy, de l’ex-Président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly et de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny.
Les candidats qui restent en lice sont l’ancienne Henriette Adjoua Lagou, Jacqueline Claire Kouangoua, Alassane Ouattara du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir),le Député Bertin Konan Kouadio, l’indépendant Siméon Kouadio Konan et le Député Kacou Gnangbo.
"Si des suffrages sont exprimés en leur faveur (des candidats qui se sont retirés), la commission devrait en tenir compte", a précisé vendredi lors d’une conférence de presse, Souleymane Diabaté, Directeur de cabinet du Président de la CEI.
"Tous ceux qui se sont retirés n’ont pas vite pris leur décision. C’est difficile de ne pas tenir compte des suffrages qui seront exprimés en leur faveur dans la mesure où ils sont présents sur les bulletins de vote", fait remarquer un expert électoral dans un entretien à APA.
S’agissant de la campagne électorale, tous les candidats ont sillonné l’ensemble du territoire national, chacun selon ses moyens, ce qui a fait dire à la CEI qu’aucun "incident majeur" n’a été enregistré pendant la campagne électorale qui s’est déroulée du 9 au 23 octobre.
Plus de 5000 observateurs de la société civile, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et des Nations Unies ont été accrédités par la Commission électorale indépendante (CEI) suivre sur le terrain le déroulement des différentes étapes de ce scrutin.