Quels choix pratiques, au profit de la République du Cameroun, par rapport au patriotisme et aux actions bénéfiques au Cameroun de ses émigrants ? Cette interrogation dépasse, à n’en pas douter, la simple approche propre à la diaspora et aux stratégies, ainsi qu’aux initiatives que celle-ci peut impulser de manière efficace par son investissement pour le Cameroun.
#DiasporaCamerounaise La loi 1968 de la République Fédérale du Cameroun portant sur la double nationalité ne répond pas aux aspirations des Camerounais et ne prend pas en compte les évolutions migratoires et démographiques de la population camerounaise.
Cependant, la diaspora camerounaise constitue un levier économique non négligeable, notamment dans l’agriculture, l’agroalimentaire, les services, les investissements divers, etc.
Elle contribue également fortement à la vie économique et sociale au Cameroun par des transferts de fonds qui constituent un apport incontestable au plan économique. Cette force de frappe négligée par le législateur camerounais pourrait être décuplée et se révéler un atout non négligeable pour les investissements au Cameroun.
Pour assurer son développement économique, la République du Cameroun aura besoin d’attirer les investisseurs étrangers. Dans cette optique, il faudra élaborer un plan stratégique dans le but de faciliter, ou de privilégier, les entrepreneurs de la diaspora. De plus, du fait du nombre et de l’apport des Camerounais vivant hors des frontières nationales, le pays pourrait bénéficier d’une manne financière tout aussi importante que celle qu’apporteraient éventuellement les investisseurs étrangers.
Selon les agences de transferts d’argent localisées en Europe, en 2014, les envois des Camerounais de l’étranger à leurs proches qui sont restés au pays ont représenté près de 4 milliards de dollars US.
D’après la Banque mondiale, la diaspora contribue à la construction de 60 % des infrastructures et supporte la scolarisation de 4 enfants camerounais sur 10. Rappelons que les transferts de fonds des Camerounais de l’étranger sont cent fois supérieurs à l’aide publique au développement, ou à l’investissement public. En 2014, ils ont envoyé plus de 9,300 milliards de dollars US, soit 45 % du PIB du pays et plus de 95 % de l’aide publique au développement.
Beaucoup de pays, à travers le monde, ont été construits, et se sont économiquement développés, grâce à une articulation intelligente avec leurs diasporas, grâce à la bonne utilisation des apports de leurs émigrants.
Le Rwanda, pays pauvre comme le Cap Vert, s’appuie sur ses enfants vivant à l’étranger et tire profit de la problématique de la double nationalité. Il en est de même de l’Île Maurice et du Maroc dont les relations entre gouvernants et diaspora sont très abouties. L’osmose entre les dirigeants de ces pays et leurs gouvernements sont positifs parce les autorités politiques ont compris le profit qu’elles pouvaient tirer, non à titre personnel bien entendu, de différents apports de leurs compatriotes qui ont émigré.
Pour tenter d'apporter des éléments de réponses aux les questions que les uns et les autres se posent sur la notion de double nationalité et l'investissement de la diaspora camerounaise , le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun invite le public belge et ceux qui seront de passage à Liège le samedi 12 mars 2016 pour une conférence sur cette problématique
Cette conférence aura lieu à la Rue Jean d'Outremeuse n°15 à 4020 Liège de 14 à 18h et se tiendra à la suite d'un grand meeting