La vérité doit être faite sur les allégations d’agressions sexuelles d'enfants par des soldats français et africains.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon va prochainement ordonner des investigations complémentaires sur les accusations de viols d'enfants portées il y a quelques mois dans un rapport de l'ONU à l'encontre de soldats français et africains.
En effet, un rapport de l'ONU contenant des témoignages d'enfants centrafricains du camp de déplacés de M'Poko, à Bangui, était parvenu aux autorités françaises, en juillet 2014.
L’enquête Onusienne n’a rien à voir avec l’enquête criminelle amorcée en France. La démarche Onusienne est plutôt liée à la manière dont cette affaire a été gérée par l’Organisation. D’après, Stéphane Dujarric, porte-parole de Ban-Ki Moon, il s’agit « d'assurer que les Nations unies n'abandonnent pas les victimes d'abus sexuels, particulièrement lorsqu'ils sont commis par ceux qui sont censés protéger».
La décision du secrétaire général de l’ONU de faire toute la lumière sur cette affaire fait suite à une large mobilisation du personnel Onusien.
Ainsi, d’après plusieurs sources Onusiennes relayées par la presse internationale, Barbara Tavora-Jainchill, la présidente du syndicat des employés de l’ONU, 7 000 personnes au siège à New York et 20 000 sur le terrain, aurait transmis à Ban Ki Moon le 29 mai dernier, un courriel dans lequel elle lui demandait de faire éclater la vérité et de prendre des mesures disciplinaires contre les responsables Onusiens fautifs.
Pour sa part, l’ONG Aids Free World qui a éventé le rapport Onusien dans la presse a multiplié ces derniers jours, la diffusion de documents, courriels internes et mémorandum, laissant soupçonner une tentative d’étouffement de cette affaire par de hauts responsables Onusiens.
La pression est devenue trop forte sur la hiérarchie Onusienne qui est obligée d’agir. Pour sa part, dans cette affaire, le ministre français de la Défense a donné son feu vert à la déclassification de l'enquête menée par l'armée.