Le rapatriement forcé prévu mercredi matin d'un réfugié à destination du Cameroun a été empêché par l'action de six passagers d'un avion qui se sont opposés avec véhémence, ont indiqué l'Office des Etrangers et la police fédérale. "Six personnes ont causé une rébellion à bord", a affirmé le directeur-géneral de l'Office des Etrangers (OE), Freddy Roosemont, à l'agence Belga.
Selon lui, les deux agents de la police qui accompagnaient le réfugié camerounais refoulé ont dû "sortir ces personnes, des passagers ordinaires, de l'avion pour faire revenir le calme".
La police fédérale a confirmé les faits, en fournissant des détails et en précisant que le vol était parti avec retard.
Selon son porte-parole, Peter De Waele, le réfugié, accompagné par deux agents en civil, a pris place à l'arrière de l'avion.
"Lorsque tout le monde était à bord, le Camerounais a commencé à crier et une révolte s'est produite à bord. Trois Français, deux Allemands et un Camerounais ont été contraints de quitter l'avion avec le réfugié. Un procès verbal a été dressé à leur encontre pour rébellion et diffamation", a expliqué M. De Waele.
Ce genre d'incidents est devenu rare au départ de l'aéroport de Bruxelles-National depuis que l'OE se porte partie civile contre leurs auteurs.
Selon M. Roosemont, une nouvelle tentative d'expulsion aura lieu cette semaine "dès qu'il y aura un nouveau vol vers Douala (la capitale économique du Cameroun, ndlr) et qu'une escorte (de policiers) sera disponible".