Le désarmement complet des rebelles exigé en Centrafrique

Seleka Rebels Arms Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Tue, 6 Oct 2015 Source: cameroon-tribune.cm

Les drapeaux sont en berne depuis lundi sur toute l’étendue de la République centrafricaine et ce jusqu’à demain. Le peuple centrafricain observe trois jours de deuil national consécutif aux émeutes intercommunautaires qui ont secoué Bangui il y a quelques jours.

Suite à l’enlèvement et à l’assassinat d’un conducteur de moto musulman au quartier Km5, de violents échanges ont opposé de jeunes musulmans à leurs compatriotes chrétiens et se sont soldés par une quarantaine de morts et des dizaines de blessés.

Des pillards s’en sont pris aux locaux des organisations non-gouvernementales qu’ils ont saccagés et vidés de leur contenu. Tout comme des habitations et des lieux de commerce ont fait les frais de la colère des manifestants.

Tandis que certaines organisations de la société civile ont même demandé la démission du régime de transition, le départ des casques bleus et de la force française Sangaris du pays.

Dans le communiqué signé samedi dernier, Catherine Samba-Panza a réclamé un désarmement complet et immédiat des milices et des groupes rebelles devenus trop nuisibles pour le processus de transition qui tire à sa fin.

«Tout le peuple centrafricain est convaincu de la nécessité de donner un mandat plus robuste aux forces de la MINUSCA et du désarmement complet et immédiat des forces non-conventionnelles», a indiqué la présidente de transition.

Depuis son retour précipité de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), en raison de ces affrontements, Catherine Samba-Panza ne cesse de dénoncer une tentative de déstabilisation du régime de transition par les partisans de ses prédécesseurs, François Bozizé et Michel Djotodia. «La nature politique de ces évènements est évidente.

Il s’agissait ni plus ni moins d’une tentative de prise de pouvoir par la force», a-t-elle dénoncé à sa descente d’avion. D’après elle, toutes ces violences pourraient retarder le processus électoral et conduire à une rupture du dialogue politique et du pacte républicain par une partie de la classe politique et de la société civile.

Source: cameroon-tribune.cm