La Cour d'appel de Paris a rejeté ce mardi la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Dieudonné, poursuivi pour apologie du terrorisme, en raison de son message "je me sens Charlie Coulibaly" posté au lendemain des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.
Revers pour Dieudonné. Ce mardi, la cour d'appel de Paris a rejeté sa QPC alors que l'examen du fond du dossier aura lieu le 17 mai. Après les attentats de janvier 2015, il avait déclaré "je me sens Charlie Coulibaly". En première instance, l'humoriste controversé, poursuivi pour "apologie d'actes de terrorisme", avait été condamné à deux mois de prison avec sursis.
La loi invoquée, qui condamne "le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l'apologie" de ces actes, "ne définit pas les éléments constitutifs de l'infraction, à savoir l'apologie d'actes de terrorisme", avait fait valoir la défense en soutenant la QPC.
Un amalgame provocateur
Alors que des millions de personnes défilaient le 11 janvier 2015 après les attaques sanglantes contre Charlie Hebdo et l'HyperCasher, Dieudonné avait posté un message sur son compte Facebook: "Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", du nom de l'un des assaillants Amédy Coulibaly.
Dans son message, qu'il avait retiré quelques heures plus tard, l'humoriste contesté avait par ailleurs qualifié la marche d'"instant magique égal au big bang qui créa l'univers".
En première instance, le 18 mars 2015, le tribunal correctionnel de Paris avait notamment relevé, dans l'association de "Charlie" et "Coulibaly", l'"amalgame provocateur" fait par Dieudonné "entre le symbole de la liberté d'expression qui a coûté la vie à des journalistes et un auteur d'acte terroriste auquel il s'identifie".