Le groupe terroriste a frappé certaines localités de l’Etat de Borno le week-end dernier.
Maiduguri, principale ville de l’Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria est loin d’oublier la double offensive armée lancée en fin de semaine dernière par les combattants de Boko Haram.
Selon des témoins, les islamistes ont perpétré une attaque dans la nuit de vendredi à samedi qui a fait au moins 26 morts. Les mêmes sources affirment que les insurgés ont lancé des tirs de roquettes sur les habitations.
Avant de commettre un attentat-suicide samedi en journée dans une mosquée de la localité qui a fait au moins neuf morts. Des attaques que l’armée nigériane affirme avoir pourtant repoussées auparavant.
Sur place, beaucoup parlent d’«attaques symboliques» puisque intervenant non seulement au moment où le nouveau président Muhammadu Buhari entre en fonction, mais lorsqu’il annonce le transfert du centre de commandement des opérations militaires d’Abuja pour Maiduguri.
«Déplacer l'armée là-bas, permettra de rendre les offensives contre Boko Haram plus efficaces. Maiduguri est une ville forteresse», confie un ancien général à la retraite.
A Maiduguri, la situation demeure précaire et la population reste dominée par la peur après ces incursions terroristes. Pour se mettre à l’abri d’une nouvelle menace des islamistes, Kashim Shettima, gouverneur de l'Etat de Borno, a renouvelé le couvre-feu dans la ville.
Pendant ce temps à Tashan Alade, un village de l’Etat de Borno, sept personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une autre attaque survenue vendredi. Le drame est survenu à la suite de l’explosion de deux bombes au cours d’un mariage.
Cette autre attaque toujours attribuée aux membres de Boko Haram est intervenue au moment où des proches des mariés se réunissaient pour assister à la cérémonie de noces.
Des témoins à Tashan Alade ajoutent que plus de 30 personnes ont également été blessées et que le feu a détruit deux maisons à proximité. Un suspect a été arrêté par le comité d’autodéfense local aidé par la population et remis aux forces de l’ordre.
D’après Mato Makatara, membre d'une milice d'autodéfense de la zone, «il semble que les bombes ont été déposées près du lieu du mariage et probablement déclenchées à distance», a-t-il ajouté. Différentes sources sécuritaires dans la région ont confirmé ces différentes attaques et précisé que l’armée est aux trousses des assaillants.