En recevant le Pr. Narcisse Mouelle Kombi à Ngan’ha dans l’Adamaoua, Ministre des arts et de la culture du Cameroun, le 27 janvier dernier, la Communauté Mboum sous l’impulsion du Belaka Saliou Saou, s’active à placer cette chefferie atypique au cœur de l’échiquier culturel et traditionnel du Cameroun.
Symbole de la présence ancienne des populations sur le plateau de l’Adamaoua et model de la préservation du riche patrimoine culturel, la cité de Ngan’ha est considérée comme le berceau de la civilisation MBOUM. Dans le sillage de la visite du Ministre des Arts et de la Culture dans cet arrondissement, l’histoire et la tradition de ce peuple ont été vantées. Comme en témoigne la fameuse « régalia » (l’hagiographie royale) qui retrace l’histoire de ce peuple qui remonte à 900 ans.
La visite du « Musée Communautaire Mboum » de Ngan-ha dans le dépertement de la Vina, région de l’Adamaoua dans le cadre de la Rentrée culturelle et artistique nationale (RECAN 2018), constitue un minuscule aperçu dans une case. L’édifice, façade du patrimoine Mboum contraste néanmoins avec l’immense richesse culturelle qui y est conservé. Gourmette, épée, arc, flèche et autres parures des chefs y sont exposés.
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Les Mboum autrefois peuples animistes vouant un culte aux idoles dont le célèbre « Nya Rene Gundaye » revendique un statut meilleur dans la hiérarchie des chefs traditionnels au Cameroun. Chefferie sous la domination du Lamidat de Ngaoundéré, « nous voulons un reclassement de la chefferie Mboum » fait remarquer le Belaka Saliou Saou.
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Élever au grade de Chevalier de l’ordre national de la valeur, dont il arbore fièrement les insignes, Sa Majesté Saliou Saou est le 46ème descendant du 1er Belaka Sana’a. Maniant avec aisance la langue de Molière il est à tête de la chefferie depuis 21 ans. Tantôt salué comme un chef tolérant et tantôt décrié comme étant intransigeant, il est animé par des reflexes nostalgique, de passéisme voire de replis identitaires.
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Ardent défenseur de l’identité Mboum, sa majesté le Belaka ne voue pas aux gémonies ceux qui se « greffes aux Mboum ». Les Mboums, laborieux et guerriers se veulent un peuple jaloux de sa culture. Le traditionnel festival biennal très couru dénommé Mgboryanga rappelle à chaque fois aux participants le riche patrimoine Mboum.