L’artiste chanteuse camerounaise présente son premier album.
Janvier 2017, vous avez présenté, votre premier album baptisé «Ya Zaelee», sept mois après sa sortie. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?
(Sourire) J’attendais le bon moment. Le moment où toutes les conditions physiques, psychologiques et logistiques seraient réunies. Grâce à Dieu, l’occasion s’est présentée. L’Institut Français du Cameroun de Douala m’a invité et j’en ai profité pour présenter mon album dans des conditions optimales.
Pourquoi Ya Zaelee ?
Ya Zaelee veut dire simplement en langue, «Mon Jour s’est levé». J’ai choisi ce titre pour dire au monde à travers cet album que je me dévoile enfin. Je cesse de chanter sous la douche et les chorales et je partage dès cet instant ce que j’ai en moi avec le monde entier. D’où le titre Ya Zaelee qui m’a curieusement été inspiré par ma grand-mère pendant mes vacances en 2007 dans mon village à l’Ouest Cameroun.
En fait, tous les matins, au lieu d’appeler comme nous sa copine située à plus de 200 mètres, via un téléphone portable, elle utilisait des onomatopées pour discuter avec elle et les deux se comprenaient parfaitement. J’ai compris qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil et on gagnerait à puiser dans nos sources. Sur cet album, on a 9 titres dont une reprise «l’Orphelin» de Abdou Benito, de regretté mémoire. Le thème de l’album c’est «l’espoir». Celui d’un monde meilleur, d’amour, de paix, de foi en Dieu et en nous-mêmes. Ces messages sont portés par une mixture de sonorités d’ici et d’ailleurs. Je chante en plusieurs langues dont le fe’efée, l’Anglais, Français…et aussi du Toupouri, Fufuldé, Duala, Ewondo etc. Notre pays est trop riche et il y a de la place pour tout le monde.
Vous êtes journaliste au quotidien Le Messager. Ce qui ne vous a pas empêché de vous lancer dans la musique. La musique et le journalisme sont-ils compatibles ?
Je suis une boule d’énergie donc m’investir dans plusieurs activités n’est pas un problème. Comme toutes les femmes d’ailleurs qui cumulent plusieurs activités. La difficulté, c’est de s’appliquer. C’est deux disciplines très exigeantes mais qui se retrouvent dans leur fondement, l’art. Un journaliste autant qu’un chanteur ou musicien est un artiste. Pour l’instant, je fais la part des choses, je m’organise, j’ai peu de temps pour moi et j’arrive à m‘en sortir pour l’instant. On verra ce que demain nous réserve.
Dans quel registre musical évoluez-vous et pourquoi avoir choisi ce style ?
Je suis mezzo-soprano et je fais dans la world music dont un mélange des sonorités camerounaises et celles d’ailleurs. Ce sont mes influences classiques, polyphonie, gospel, variétés, rythmes traditionnels africains, Jazz, Rythm and Blues etc. qui me guident. Je n’ai vraiment pas choisi de faire de la World.
Quelle est votre cible et comment le public a-t-il accueilli ce premier bébé ?
J’aimerais que ma musique soit consommée partout sans distinction de religion, de race ou de sexe. J’invite juste la race humaine à l’adopter dans son quotidien. Pour l’instant les retours sont bons. Chaque fois que quelqu’un écoute mes chansons, il s’exclame, «Je suis agréablement surpris. Pour un premier album, tu as mis la barre haute». J’en profite pour remercier mes musiciens et tous ceux qui de près ou de loin ont participé à l’enregistrement de cet album. Coup de cœur à tous les internautes-contributeurs.
Que prévoyez-vous pour faire connaître cet album au public ?
J’ai la chance d’avoir reçu les financements de mon album grâce à Internet donc, je vais y poursuivre ma communication. Il y a également des clips vidéo et surtout des spectacles qui permettent à un artiste de se déployer sous un angle plus vivant.