« Je suis allé au village pour un enterrement et je suis revenu avec une femme traditionnelle, je me sens trahi », dit-il.
Je m'appelle Sas, j'ai 37 ans, je vis confortablement en ville et je suis totalement digitalisé : iPhone, Netflix, tout ça. Le mois dernier, une tante m'appelle en complicité avec mes propres parents pour un enterrement au village. J’y suis parti, chez nous on dit toujours que la mort c’est sacré.
Arrivé là-bas, comme un bon fils de la famille bien éduqué, j’aide, je sers à boire, je porte les bancs, bref, je suis un bon neveu. L'attention de tout le monde était braquée sur moi.
Mais dans la nuit, pendant la veillée, ma tante me présente une fille : très calme et polie. Puis elle me dit bonsoir avec sourire et avec deux mains. Moi aussi poli, je lui parle gentiment. C'était là ma plus grosse erreur.
Trois jours plus tard, toute la famille, particulièrement mon père, m’annonce que j’ai choisi la fille. Je dis "hein ?". On me dit que j’ai accepté "la fille du village" parce qu’on m’a vu lui donner une mangue et un coca qu'eux-mêmes m’avaient remis. Je pensais que c’était de la politesse, mais apparemment j’ai versé la dot sans savoir.
Je suis retourné en ville pour m'occuper de mes business et deux semaines plus tard, ma mère, ma tante et la fille débarquent avec sa natte et ses marmites : « Voici ta femme maintenant, traite-la bien ».
Aujourd’hui, je suis marié sans être fiancé. La fille se couche à 19h, se lève à 4h pour balayer un couloir sans poussière. Moi, je veux une copine qui fait des stories, pas une épouse qui fait des beignets chauds à 6h.