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CPMC : Edmond VII Mballa Elanga prend les commandes

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Tue, 1 Sep 2015 Source: Mutations

Installé vendredi dernier à Yaoundé, il devra jouer la partition de l’unité et de la concorde au sein de la grande famille du droit d’auteur au Cameroun.

Il n’y a pas eu de youyous ni de remise de bouquet de fleur. Mais des directives énoncées d’un ton ferme et insistant par la ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna, à l’endroit du «président désigné» de la Commission permanente de médiation et de contrôle des organismes de gestion collective de droit d’auteur et des droits voisins (Cpmc), Edmond VII Mballa Elanga.

Installé officiellement dans ses fonctions ce vendredi 28 août 2015, le nouveau président de la Cpmc devra donc sécuriser davantage les recettes collectées «en vue d’une meilleure redistribution aux ayants-droits», poursuivre les contrôles et les renforcer et assurer l’unité et la concorde «de la grande famille» du droit d’auteur. Pour cela, il devra éviter de privilégier telle «tendance» au détriment des autres.

Au rang des priorités, le promu devra mettre les artistes de tous bords au cœur des actions faites en leur faveur et favoriser «un climat détendu, un climat de collaboration, un climat de travail dans l’esprit républicain», selon les recommandations faites par la Minac. Ama Tutu Muna a notamment insisté sur le respect de la réglementation en vigueur, en l’occurrence la loi du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins.

A ce sujet justement, les propos de la ministre sonnaient plus comme un avertissement envers ses détracteurs. Mais point besoin de polémiquer, l’heure est au rassemblement, clame-t-on à la Cpmc. «La question de l’unité est une question primordiale. On n’a jamais vu un endroit où on peut construire quelque chose quand on est dans la division. La division amène la dégénérescence alors que nous souhaitons la régénérescence. La division amène la destruction alors que nous souhaitons la construction», affirme le président de la Cpmc.

Agrément

«C’est à moi de mettre en place ces mécanismes qui permettent de réussir ces missions qui sont l’unité, la concorde, le respect de la réglementation et l’assainissement du secteur pour arriver à de meilleurs résultats pour l’intérêt des ayants-droits», poursuit-il sur la même lancée. Ce dernier compte utiliser les moyens à sa disposition pour mener à bien sa mission. «La Commission est un bras armé de l’Etat dans le domaine du droit d’auteur.

Nous allons utiliser les moyens mis à notre disposition par l’Etat, c’est-à-dire la réglementation», affirme celui qui assurait l’intérim à la tête de la Cpmc depuis décembre 2014, en lieu et place de Jean Calvin Aba’a Oyono, débarqué par la Minac pour «manquements graves à l’éthique et à la déontologie administrative dans ses fonctions.»

Edmond VII Mballa Elanga sera assisté d’une équipe composée notamment des qautre directeurs généraux des organismes de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins «titulaires d’un agrément», comme l’indique l’article 2 (nouveau) de la décision du 26 août 2015 modifiant et complétant les dispositions de la décision du 3 juin 2004 portant création, organisation et fonctionnement de la Cpmc.

Mais à l’heure actuelle, il n’existe que trois sociétés de gestion collective (Sociladra, Socadap et Scaap), puisque l’agrément de la Société camerounaise de l’art musical (Socam) n’a pas été renouvelé par la Minac. La Société camerounaise civile de musique (Socacim), créée en avril dernier à Mbengwi (Nord-Ouest) et qui a succédé à la Socam, a vu son agrément annulé par le Premier ministre Philemon Yang.

Source: Mutations