L'écrivaine camerounaise Calixte Beyala
L'infidélité est un sujet délicat dans le couple. Un phénomène qui détruit le plus souvent l'estime de soi des victimes...
Mais au Cameroun, il est plus courant, il arrive de penser que l’infidélité au Cameroun serait érigée un principe de vie. La propension des hommes comme des femmes à tromper leurs partenairesest énorme. Sur la question, l'écrivaine s'est prononcée sur le sujet.
Voici le post de Calixte Beyala
Chers amis, je viens de regarder une vidéo. Une jolie jeune femme adresse sa prière à Dieu non pour son bien, mais pour tout le mal qu'elle souhaite à une potentielle rivale. J'en suis restée interloquée d'autant qu'en quelques mois, je me suis aperçue que le Cameroun est le pays où personne n'est réellement mariée, où tout le monde se dit marié.
En effet, qu'on y soit passé devant le maire ou pas, qu'on soit passé devant le curé ou pas, ne change viscéralement pas les comportements.
Hommes et femmes ont des amants à la brouette, à la pelle, à la bassine, c'est au choix. On dit époux ou épouse pour la forme... D'ailleurs la polygamie est la règle et la monogamie l'exception. L'infidélité n'existe pas puisque c'est la règle.
Aussi, je n'ai rien compris à la vidéo de cette pauvresse qui souhaite tout le mal de la terre à ses potentielles " rivales " au lieu d'adresser ses prières au bon Dieu pour qu'Il lui accorde moult bénédictions.
Non je n'ai rien compris à cette femme qui se fait du mauvais sang dans un pays où l'homme comme la femme appartient à tout le monde, où le serment n'a aucune validité.
