• Calixthe Beyala a fait un post
• Patrice Nganang y voit une crise de jalousie
• Il explique son point de vue
Tout est parti d’une publication de l’écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala sur Facebook. Elle explique qu’il y a une injustice dans le pays, en ce qui concerne la reconnaissance faite aux citoyens valeureux.
L’écrivain Patrice Nganang n’y voit que de l’envie : « Calixthe Beyala est jalouse du fait que le nom de Djaili Amadou Amal soit écrit sur le bâtiment d’une école publique, et pas le sien ».
Il explique que le problème avec la réaction de Calixthe Beyala tient du fait que « les œuvres de Djaili Amal [militante féministe et femme de lettres] soient au programme dans les écoles anglophones et francophones, et pas les siennes, est qu’elle est nourrie de mauvais cœur ». Pour le natif de Yaoundé, c’est un acte de méchanceté qui condamne à la pauvreté centenaire.
« Il y a de la place »
« Il y a de place pour les écrivains camerounais, les autrices camerounaises dans l’éducation de nos enfants. C’est ce à quoi sert la littérature, et c’est ce à quoi servent les écrivains », a-t-il relativisé dans son post sur le réseau social Facebook.
Néanmoins, Patrice Nganang ne trouve pas d’inconvénients pour que des œuvres de Calixthe Beyala soient également inscrites au programme scolaire. « Le Petit prince de Belleville » et « C’est le soleil qui m’a brulée » non plus.
Regret de natif
« On ne choisit pas de naitre dans un pays. Au moins a-t-on la liberté de donner à ses enfants un autre pays que celui où on est né, et qu’on sait captif de tueurs. Je l’ai fait. Calixthe Beyala l’a fait », se réjouit Patrice Nganang.
Il affirme qu’en ce qui le concerne, « quand on parle de bâtiments scolaires, je ne peux que penser au refus d’inscrire le mot ‘Génération Change’ sur le bâtiment de l’école anglophone de Madagascar, après plusieurs mois de travail collectif et épique. Mais c’est ce que ce pays est, hélas ».
Patrice Nganang est né le 17 mars 1970 à Yaoundé. C’est un écrivain et professeur d'université aux Etats-Unis d’Amérique. Il a été Incarcéré en décembre 2017 au Cameroun pour avoir proféré des injures au chef de l'Etat camerounais Paul Biya. Patrice a été libéré et expulsé près d’un mois après.