Cameroun : voici l'ossature du dernier gouvernement de Paul Biya

Voici l'ossature du dernier gouvernement de Paul Biya

Thu, 16 Dec 2021 Source: L’œil du Mfoundi

Entre mutisme, politique des grandes réalisations et trahisons par ses collaborateurs. Le chef de l’État prépare un dernier tsunami contre toute attente. Décryptage.

Entre 2004-2011-2018, 14 ans auront suffi pour que le Président de la République du Cameroun imprime ses marques dans la construction durable du pays. Tous les moyens ont été mis en jeu pour faire de notre territoire un environnement spectaculaire dans l’Afrique Subsaharienne. Le Cameroun pays de l’Afrique centrale compte 27 millions d’habitants répartis sur 475 000 km2 de superficie.

Un pays très riche en ressources naturelles et objet de toutes les convoitises. De l’avis de certains observateurs, si le premier chef de l’État Son Excellence Ahmadou Ahidjo n’a pas pu vendre son pays à la France où d’autres puissances impérialistes.

Ce n’est pas Paul Biya si nationaliste qu’on le connaît qui devrait brader les richesses de son pays à la Chine ou la Turquie encore moins la France. Les collaborateurs du Chef de l’État camerounais le savent: Ce qui explique la mise en place des réseaux dont l’objectif est de précipiter l’alternance politique au sommet de l’État. Des industries extractives en passant par les industries de pointe de production massive pour son sol, notre présente une richesse énorme un peu partout.

Toute chose pouvant effacer le chômage et la pauvreté de nos populations. Mais depuis un certain temps, on constate que les prescriptions du Chef de l’État ne sont pas respectées, les projets marquent le pas sur place malgré leurs annonces en fanfare. Chacun s’arrime à la politique managériale du pays qui est la préservation des intérêts personnels ce qui ternit l’image d’un Chef de l’État pourtant préoccupé par la réussite de son régime. Faudra-t-il évoquer son âge avancé pour justifier ce mensonge dont il est victime ?

Et que dire de tous ces collaborateurs qu’il a placés dans les centres névralgiques du pays ? L’opération d’assainissement des mœurs publiques lancée en 2006 et qui a fait tant de victime semble connaître un ralentissement. Ce qui amène certaines gestionnaires à continuer d’attaquer les caisses de l’État par les détournements intellectuels et intelligents.

Remaniement malgré la léthargie

Réélu avec acclamation lors de la présidentielle de 2018 avec plus de 71% de suffrages devant une affamée et amoindrie. Paul Biya va mettre en place un gouvernement qu’il qualifie de décisif car axé vers la réalisation des projets de construction du pays. L’équipe gouvernementale conduite par le premier ministre Joseph DION NGUETE va se jeter au travail chacun avec ses feuilles de routes respectives. Mais l’espoir des camerounais placés en eux ne sera que de courte durée et le pays va rentrer dans le statuquo.

Certains ministres doués de bonne volonté suite à leur rigueur vont se démarquer dans ce panier à crabes notamment. Henri Eyebe Ayîssi, Serge Etoundi NGoa, Ferdinand Ngoh Ngoh, René Emmanuel Sadi, Laurent Esso, Atanga Ndi, Galax Etoga, Philippe Mbarga Mboa. En 2013, le pays sera plusieurs fois attaqué par la secte, barbare du Boko Haram, une occasion que certains auraient profité pour semer la confusion et la distraction de fonds publiques. Quoi qu’on dise sur son désistement au sujet du remaniement, Paul Biya va chambouler l’équipe gouvernementale. Question de séparer le bon grain de l’ivraie.

Source: L’œil du Mfoundi