Ruben Malick Djoumbissie n’aura pas exercé longtemps ses nouvelles fonctions de Rédacteur en chef en charge des journaux du week-end. Notre confrère vient de se faire licencier de Canal 2, la télévision qui l’employait depuis janvier 2010. C’est lui-même qui annonce cette mauvaise nouvelle sur sa page Facebook le mardi 21 juin 2016.
«Chers amis, une lettre ouverte adressée à Mr Emmanuel Chatue mon ex-employeur PDG de Canal 2 International, portant réaction au sujet d’une note de service du DG, Éric Fotso datant du 17 juin dernier, la chaîne de télévision a jugé bon de ne pas garder dans ses effectifs une tête qui déborde. J’ai été viré pour faute lourde. Mon péché étant d’avoir osé critiquer. En ce qui me concerne, je reste fière de ma lettre et garde la tête haute. Ce fut une belle expérience. La vie, c’est devant. Je vous remercie».
La lettre susévoquée est une réponse à une note de service. C’est par elle qu’arrive le malheur du journaliste. Signée du Directeur Général de Canal 2 International, Éric Fotso, le 17 juin 2016, elle annonce la création d’une cellule de production qui va se placer au-dessus des directions commerciales et de l’information en fixe les missions. En réaction, Ruben Malick Djoumbissie se «demande si le Directeur Général, Monsieur Fotso, a compris le contenu de la note de service qu'il a dûment signée?». Il dénonce
«l'incohérence juridique» que recèlerait ladite note de service. Pour lui, «ce que l'on appelle CELLULE ne saurait être au-dessus du Comité directeur». Le journaliste spécialiste des grandes enquêtes conclut son argumentaire par des questions. Il ajoute qu’il ne craint pas d’être puni pour son acte.
Ruben Malick avait déjà failli quitter Canal 2 International - cette fois-là de son plein gré – il y a plusieurs mois. Il avait menacé de démissionner si une édition de son programme «au-delà des faits» n’était pas diffusée au moment qu’il souhaitait. Il avait fini par revenir à de meilleurs sentiments.