Lorsqu'il était encore en vie, Manu Dibango était un modèle pour beaucoup de personnes. Il inspirait la jeune génération montante. Martin Camus Mimb a déjà eu à le rencontrer. Que pense le journaliste du musicien décédé. Les mots qui suivent sont les siens.
Héritage… Quand j'ai eu le privilège de passer une semaine à Libreville avec Pape Diouf et Manu Dibango, j'ai compris que l'agrégation est un ensemble de connaissances accumulées qui deviennent des théories scientifiques qu'on peut expérimenter à chaque fois.
Pape Diouf m'a parlé du football comme jamais personne ne me l'avait conté. Il m'a sorti des stades et des schémas classiques, pour m'enseigner sur les vraies réalités qui gouvernent le football. Discuter avec lui-même à bâtons rompus, était un séminaire de formation. Je peux en faire un livre.
Ce monsieur savait de quoi il parlait. Face à la simplicité d'un Manu Dibango, j'ai vécu un rêve éveillé. Comme si le destin avait tout organisé pour que j'en bénéficie avant qu'ils ne disparaissent, et au même moment.
Je garde avec une certaine jalousie, la connaissance accumulée. Si vous n'avez jamais rencontré de telles personnes, il manque quelque chose à votre papier que vous appelez diplôme. Vous n'êtes même pas prêts. On va courir !