Désolé à tous ceux qui croient que la corruption est la première pièce d’identité du Camerounais. Hm hm ! Jamais ! Ceux qui djoss ça, ne know pas bien les gars du 237. En fait, pour bien cerner un vrai camerounais, il faut l’appâter (allez voir dans le dico dion). C’est vrai, le tchoko c’est peut-être notre way bro, mais blague à part, si tu flexes bien, tu comprendras que la principale source de motivation de all nos faux ways, c’est la tchop mollah. Tu doutes ? Voici les preuves.
La tchop, l’essence des fêtes.
Massah ! C’est quelle affaire qui fait les gens perdent leur sang froid ? Peu importe le statut de quelqu’un, son code vestimentaire, le nom de son kwatt, … personne ne tient plus en place dès que l’hôte annonce le buffet. Qu’il soit 20h ou minuit passé comme c’est souvent le cas dans les mariages, les gars ont toujours la dalle. En d’autres termes, ils sont venus pour tchop. Le way le plus wandayant c’est le pater en veste qui se sert toujours une montagne de frites+viande+plantain+koki+riz+Ndole+poissons+salade+etc dans le même plat. Warr un plat qu’after il ne boleh même pas hein. Les yeux plus gros que le ventre,c’est souillant hein. Les maters là on parle pour vous ?
La tchop, le business des tontines.
Tu vois une mater, en talon aiguille, classe, le sac alors, stylé en cuir un genre, tu te dis que c’est une grande dame. Mouf* ! Quand elle débarque au lieu de la réunion, avant ses consœurs, elle réclame d’abord la tchop question de wait les autres. La réunion begin, il y en a une qui à peine arrivée, déambule déjà dans le couloir entre le salon et la cuisine pour soutirer encore quelques morceaux.
Après avoir discuté nkap, voici alors le moment de tchop. Tout se passe généralement bien, mais au moment de back, tu réalises enfin à quoi lui sert son sac à main. La mater emballe …pas ses restes hein, kieu ! Il faut qu’on lui give encore un autre plat à emporter. Mais ça, on pardonne parce que le dernier repas, c’est pour ses mounas, donc oui l’intention est pure. Pas comme nos sœurs androïdes.
La tchop, monnaie de la drague.
Non mais mollah, au Camer les filles ont faim hein. Ateh ! Impossible de les verber sans avoir un sous en poche. Sinon elles ne comprennent pas. Comme on dit « ventre affamé, n’a point d’oreille » En fonction du nombre de jours où tu dois la séduire, il faut, un plat, sur la table. C’est comme ça que certains se battent soit au tournedos, soit chez Ali (cafétéria du kwatt) ou au restau.
Ceci c’est sans compter le nombre d’appels que tu vas recevoir quand elle aura besoin de tchop le soya ou le poisson braisé hein. Ceux qui réussissent à supporter, les gos les surnomme « gentleman », tandis que les gars parlent de filles matérialistes… dans les deux cas, nous on call ça,« tchop les dos ».
Mollah, ne t’aventure pas en période de fête. Il y a un adage bien connu au letch qui djoss que hein « on ne drague pas une fille, les jours de fêtes. Tu ne connaîtras jamais ses sentiments ». Et ça marche aussi bien pendant la dot.
La tchop de la dot ou le marché du village.
Mollah, si tu croyais avoir tout vu ici au Mboa en matière du spirit de la tchop, c’est qu’on t’a menti. Il faut passer par la dot pour confirmer la chose. Ah mafmideh ! Pour résumer c’est que tout un village fait une liste de tchop (le pater+la mater+ les grands parents+ les tontons+ les cousins+ les neuves) pour qu’au final ils jugent « SI » tu peux t’occuper de leur fille. Eh ah ! On parle pourtant de la même go que tu as nourri de from que tu flirtais avec, et que tu nourris pendant le ‘vient-on-reste’ (concubinage pour les bôbôs) sans oublier vos/ses (il y a souvent de drôle de péripéties) enfants… Que le code pénal a dit que ? …obosso ! Tu vas porter plainte contre la belle famille ? C’est que tu cherches ta mort et on va encore came tchop.
La tchop du deuil pour couler les larmes.
Où le manque de respect a seulement déménagé oh ? Quand quelqu’un est endeuillé, il doit logiquement recevoir du soutien moral, mais au Cameroun c’est l’inverse. C’est le mec qui cry qui doit satisfaire les invités (grande famille, amis, connaissances, collègues). Ceci en faisant quoi ? En faisant quoi ? Tout à fait, il doit fournir et garantir la tchop à tous les convives. Yemaleuh ! Ce qui explique souvent le fait que tu ne peux pas rencontrer l’endeuillé parce que s’il est toujours absent, c’est parce qu’il fait des tours entre la morgue et le market. Et c’est alors comme ça que les gars (invités et tuyoristes) gueulent le jour de l’entrèrent hein. Magie !
La tchop, tu n’en mangeras point dans tes rêves.
Dis comme ça, ça peut faire lap hein, qu’on ne doit pas tchop dans les rêves mollah. Mais blagues à part, au Cameroun, on ne lap pas avec le way là. A ce qu’il parait c’est un signe de sorcellerie, dont accepter, c’est adhérer à l’ivou (vodoo pour les whites). Hum !Donc si un gars dort lui affamé et se met à faire les rêves où il peut au moins tchop c’est le makan ? En tout cas, les sorciers ont compris le modèle, du coup ils font leur way en journée. Et comme au Mboa on yamo la tchop, il y en a toujours qui se font empoi*** malchance !On ne veut pas les faux way ici pardon. Betah encore les élections, la tchop de ça, ne kill pas littéralement.
La tchop des élections, qui vote ?
Pardon ! Faut pas confondre les choses ici hein, on ne fait pas la politique, juste des constats. Donc oui, au Camer tu ne peux pas parler élection si tu ne rassures pas qu’after il y aura des sacs de riz et des kilos de maquereaux, qu’on est où là ? C’est comme avec les gos ou lors des diners d’affaires chez les bôbôs. Bref, tout ça c’est juste des arguments pour appâter un peu comme dans la fable du corbeau et le renard. No’oo pas de précipitations, il y en a qui disent qu’on manipule les gens, FAUX ! Est-ce que les gars s’en plaignent alors ? Non !!! Au contraire,ils revendiquent. Tu ne crois pas hein… n’est-ce pas on est en 2018, avant les élections d’Octobre, tu peux toujours voir ce qui se passe, lors des soutenances du BTS.
La tchop du BTS, le gaspillage
Une fois de plus, au Camer une autre chose prouve que ce n’est pas les occasions de tchop qui manque. Un étudiant à peine entré à la fac notamment dans une Ecole professionnelle, pense au bout de 2 ans qu’il est déjà arrivé. Mais mieux encore, le gars n’a pas encore composé son BTS, qu’il projette déjà de fêter. Par conséquent, il lui faut un alibi en béton, devine quoi c’est… en effet, les soutenances mon frère. Com-ment ? Pour un simple exposé ? Les gars sont flop à célébrer qu’on pourrait penser qu’ils ont eu leur diplôme hein… eh ah ! Tout ça pour la tchop. Et puis même les gars est-ce que ça vaut vraiment la peine de jubiler, si after tu échoues ? N’est-ce pas vous avez l’argent, Balock !
La tchop, c’est la vie des nouveaux boss
Bon, c’est vrai que là on peut croire qu’on est jaloux et que du coup les arguments sont subjectifs hein, ok. Look alors les nouveaux bôbôs. Au Camer fait-quoi-fait-quoi, on know que tu as déjà les ronds quand ton corps dessine déjà quelques rondeurs. Ah oui oui ! Une fois que les dimen brisse au Mboa, ils begin d’abord à dévaliser les boulangeries avec la rage de ça. Par déduction (comme on djoss au school), ça veut dire qu’ils mettent d’emblée leur priorité dans le tchop et ce pendant un bon moment… jusqu’à ce qu’ils se retrouvent au carrefour entre obèses et les diabétiques (la vérité fait mal). After ils vont engager les 2-0 du dimanche, un autre prétexte pour tchop le bouillon. Tchuiipp !! Irrécupérables, mais bon c’est dans le sang.
La tchop, une prescription du Mboa
Deeeepuuuiiiisss qu’on give le café au pays ci à travers l’hymne national, mollah est ce que tu as même déjà remarqué qu’on fait l’apologie de la tchop ? Notez Bien le refrain : « chère patrie, terre chérie, tu es notre Seul et Vrai Bonheur ». Pour ceux qui ne comprennent pas le français, ça veut dire que hein, il faut rendre everyday honneur à notre terre ci, parce que c’est là, que vient la tchop. Tu ya maintenant le sens norr… After quand pa’a Paul va vous dire de go au champ, il y en a qui boudent, alors que c’est pour notre bien à tous au letch.
Mollah au Camer, tu peux nyè flop de ways. « L’Afrique en miniature » comme on call, a plusieurs aspects qui nous rendent uniques dans le monde. Mais si tu crois que l’histoire de la ndame ou la tchop c’est du LOL, c’est que Mbom tu es con. Dans un pays où la galère c’est notre pain quotidien…si tu ne knowais pas, sache que le baromètre du taux de réussite d’une teuf que tu organises au Camer se juge sur le taux de satisfaction de l’estomac de chaque invité. Et toi mollah, tu adores la tchop ou pas, djoss nous !
Légende:
De from : depuis
dangoua : marcher
tchop : manger
way: chose
djoss: dire
tchoko: corruption
flexe: refléchir
wandayant: étonnant
kwatt: quartier
bolle : terminer
Mouf* : n’est pas une insulte
wait : attendre
nkap : argent
mounas : enfants
verber : draguer
gos : filles
letch : village
Mboa : pays
Bôbôs : riches
Obosso : continuez
l’ivou / makan: sorcellerie
Betah: mieux
yamo: aimer
brisse: réussir
nyè: voir
ndame: nourriture