Ne vous fiez pas toujours aux belles images des candidates que publient les organisateurs de concours de Miss pour exprimer une "bonne ambiance".
Ce type d'évènement sensé exprimer l'unité, la culture, la paix, la beauté est souvent sujet à controverses.
En coulisses, toutes sortes de machinations sont souvent utilisées : tentatives de corruption, disputes, jalousies et même dictature. C'est ce qui ressort en tout cas de l'analyse de la dernière édition du concours Miss Cameroun Suisse.
En effet, pour cette édition 2016 la finale très attendue sur les réseaux sociaux et dans le pays s'est déroulée à Genève. Pour l'occasion, le comité d'organisation a mis tous les moyens nécessaires pour garantir la réussite de l'évènement et l'impartialité du jury.
Dans un premier temps, un vote était organisé sur internet en particulier sur le site officiel de l'évènement permettant aux internautes incapables de faire le déplacement de choisir leur reine.
Un vote numérique qui s'est effectué sans encombre. Dans un deuxième temps, des personnalités publiques du paysage Africain étaient invitées pour faire partie du jury avec entre autres Ruby la comédienne vedette de la série colocation entre filles, Sophie Aiida une artiste populaire également sur les réseaux sociaux.
Un investissement fort qui témoigne donc de la volonté des responsables de faire du concours une réussite. Jusque-là pas d'encombre, jusque-là seulement ...
Les votes sur internet inutiles
Cet investissement a incité de nombreux Camerounais de la diaspora à s'intéresser fortement à l'édition. Le sujet a été évoqué en France, en Belgique et les proches de certaines candidates ont fait le déplacement.
Mais la première incompréhension est arrivée avec la décision des responsables de ne pas tenir compte des votes réalisés sur internet. L'engouement et les efforts des candidates pour encourager leur entourage n'ont donc servi que de vitrine pour le concours.
Plusieurs candidates ont d'ailleurs exprimé leur stupéfaction "On a motivé nos proches pour qu'ils votent pour nous, mais le jour j on nous apprend que ça ne fera pas partie des critères de décision, nos efforts n'ont donc servi qu'à leur donner de la visibilité. Les votes sur internet étaient inutiles". indique une d'entre elles.
La favori du président ne faisait pas partie des 3, il se comportait comme un dictateur
Lebledparle.com a également contacté les personnes présentes et sous couvert d'anonymat une source très proche de l'organisation confirme "La favori du président ne faisait pas partie des 3 (du podium).
Ce qui l'a embêté. Le président du jury s'est comporté comme un dictateur. On se plaint des présidents dictateurs Africains et pourtant il y'en a plein autour de nous. Il y'a pas eu de vote, c'est lui qui a choisi qui il voulait". Une vidéo à ce propos circule sur les réseaux sociaux.
Des propos qui remettent en cause les résultats à la fois du podium et de la couronne. Cette information corrobore d'ailleurs l'étonnement d'une autre candidate qui nous rapporte " C’était incompréhensible, on avait l'impression que le public avait son choix et que celui du jury était totalement opposé, sans rapport".
Normal donc quand on sait que le jury n'était pas impartial, que les avis de tous les membres n'étaient pas entièrement pris en compte.
Une injustice, pire une fraude. Comment est-il possible de ramener à des milliers de Kilomètres du Cameroun la même attitude, le même fléau que nous déplorons tous les jours, que nous reprochons à nos autorités.
Où est donc la jeunesse patriote, Sankariste ? Où est le changement ? Un évènement bien pensé, bien organisé qui initialement était censé être que de la beauté, de la culture, de la paix, de la sincérité, du partage, de l'amour comment en est-on arrivé là ? ...
Comme disait un célèbre artiste Camerounais de hip hop "le peuple est fort même si parfois on dit que le peuple est mort". Effectivement le peuple meurt.
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