Le noir ou le bleu nuit longtemps adulés commencent à être mis de côté au profit du rouge vif ou du jaune.
Ce n’est pas seulement sur le petit écran que l’on voit des hommes se démarquer, oser des couleurs vives.
A Yaoundé comme dans d’autres grandes métropoles du pays, le vieux « dress code », renfermant les hommes dans des tenues sombres est en train d’être rangé dans les tiroirs.
L’envie d’attirer l’attention, les regards, les flashes des photographes, gagne des hommes amoureux du chic et de la tendance. Il est vrai que la plupart des hommes restent accro à l’ancienne formule aux couleurs traditionnelles.
Mais de nos jours, le bordeaux ou le rouge avec parfois des rayures illuminent les dressings de ces messieurs.
Des tissus « super 100 », aux tissus pagnes, les hommes se sont lancés dans cette mode. Des professionnels du style racontent que des matières miroitantes étaient l’affirmation d’un tissu exceptionnel au 18e siècle.
Et à une époque pas très éloignée, un costume clinquant était synonyme de mauvais goût. Mais actuellement, la mode est aux couleurs « flashy».
D’ailleurs, au cours du lancement des activités de la nouvelle compagnie de transport urbain de la ville de Yaoundé, un anonyme arborant un ensemble veste rouge vif, accompagné d’une cravate blanche, a attiré une horde de photographes.
« C’est comment ? Pourquoi me filmez-vous ? Suis-je une personnalité ? Pardon laissez-moi passer », lançait-il aux chasseurs d’images pour essayer de se dissimuler.
Sans être membre du gouvernement, directeur général ou une star de la chanson, c’est sa tenue osée qui aguichait. Ce genre d’écarts de mode, certes encore rare dans les hautes sphères, existe déjà.
S’il y en a qui sont souvent chics dans leurs tenues peu ordinaires, d’autres par contre frisent le ridicule. Les « fashionnistas » motivent les hommes à tenter les couleurs vives mais à condition que le reste de la tenue soit irréprochablement assorti.
C’est dire que le choix du flashy est un peu risqué lorsqu’on n’est pas « pro ».