Le concours est initié par les éditions Teham. Les textes retenus devraient paraître dans l’ouvrage collectif « Ndomo Ndomo contre les massacres dans les régions anglophones du Cameroun ».
Des supporters de la cause anglophone sollicitent les écrivains. Ils veulent leur faire raconter le drame que les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest endurent depuis novembre 2016, date du déclenchement de ce qui est appelé aujourd’hui la « crise anglophone ». Les éditions Teham ont lancé le 31 janvier 2018 avec la collaboration de l’écrivain et éditeur Joseph Fumtim, écrivain et celle du poète et dramaturge Kouam Tawa, un « appel à textes contre les massacres dans les régions anglophones du Cameroun ».
« Ceci est un appel à l’écrivain•e. L’écrivain•e de la renaissance, celle, celui qui en appelle au changement. Nous avons l'expérience de l'écriture tragique : déportation, travaux forcés, occupation, dictature, guerre, exil, etc. Et nous voici au cœur d’une tragédie ! Prévenons le génocide, parlons du changement, rêvons la renaissance. Pour sûr que la mort du dernier habitant de Kumbo nous inspirera si nous laissons faire. Pour sûr que l’exil du rescapé de Kwa Kwa nous inspirera si nous gardons silence. Nous écrirons alors le roman de l'horreur et ce roman sera acclamé, primé, commenté. Ce qui ajoutera à notre talent d’écrivain sans ajouter à notre valeur d’homme ou de femme. N’est-ce pas maintenant qu'il faut prendre la parole pour empêcher l'hécatombe ? N’est-ce pas maintenant qu’il faut dire Non aux 35 ans de règne de Paul Biya, qui sème la mort et la désolation ?
Écrivain•e de la renaissance, écrivain•e du changement, nous te tendons la main pour qu'ensemble nous fassions écho à l’abomination qui se produit sous nos yeux, dans l’indifférence de la plupart », écrivent les promoteurs du concept littéraire.
Les contributions doivent porter sur la situation des populations des régions anglophones du Cameroun « qui actuellement souffrent de la férocité du régime de Paul Biya ».
Elles doivent être écrites en français ou en anglais (prose, poème, récit, etc.) sur 5 pages (environ 10 000 signes) et être envoyées à manuscrit@tehameditions.com avant le 31 mars prochain.
Les textes retenus paraîtront dans un ouvrage collectif pendant le deuxième trimestre 2018. Cet ouvrage baptisé « NDOMO NDOMO, Contre les massacres dans les régions anglophones du Cameroun » sera publié par les éditions Teham dont le comité de lecture se chargera d’apprécier et de sélectionner les textes en adéquation avec la thématique.
« Il sera le support pour la sensibilisation de l’opinion publique sur le drame que vivent les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais », apprend-t-on.