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Culture: à la découverte des sites touristiques de l'Adamaoua

Chutes Tello Adamaoua Les chuttes Tello dans l'Adamaoua

Mon, 14 May 2018 Source: L'Essentiel N°159

Dans la région château d’eau du Cameroun, les sites culturels se comptent en grand nombre. Le palais royal du lamido de Ngaoundéré, le mont Ngaoundéré, les grottes du mont Djim et les grottes sacrées du peuple Mboum sont quelques exemples parmi tant d’autres.

Le lamidat de Ngaoundéré est un site culturel dont la renommée a traversé le Cameroun. Présenté comme l’une des plus grandes dans la partie septentrionale du Cameroun, le lamidat de Ngaoundéré est bâtie en plein cœur de la cité capitale de la région château d’eau du Cameroun. Fondé entre 1836 et 1839 par Ardo Ndjobdi, le chef Vollarbé, le lamidat de Ngaoundéré est l’un des principaux lieux d’attraction culturelle de l’Adamaoua. L’extérieur a été rénové et la clôture faite de matériaux traditionnels a cédé sa place au béton.

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La tradition est fortement représentée dans le palais royal à travers des cases traditionnelles qui sont jalousement préservées à l’intérieur de l’édifice. La structure de l’architecture relève de la culture Mboum. Une case ronde située à l’entrée du palais confère à cet endroit une beauté culturelle, symbole d’un pouvoir traditionnel fort. Décorée de façon artisanale, elle est surmontée par des peintures colorées. A l’intérieur du palais, plusieurs autres cases dont celle de la reine mère, celles des épouses et celle du tribunal coutumier se juxtaposent.

Le musée culturel où est exposé, les richesses culturelles du palais et des peuples ancestraux de l’Adamaoua confère une dimension culturelle au palais. Non loin du palais royal, plus précisément au grand marché de Ngaoundéré, se trouvent les restes du célèbre « Litahi », cet arbre chargé d’histoire. C’est en ce lieu, que les grandes rencontres se tenaient lors des conquêtes peules et occidentales. Aujourd’hui presque en ruine, cet espace sert de cadre aux activités économiques menées par des personnes âgées qui se renommèrent les temps anciens. Selon des informations glanées auprès de ces derniers, « le Litahi » aurait plus de cent ans.

Le mont Ngaoundéré est également un site culturel incontournable dans la région de l’Adamaoua. En effet, c’est cette montagne qui donna le nom Ngaoundéré à ladite ville. En langue Mboum, le mot « Ngaou », désigne « la montagne » et « ndéré » signifie « nombril ». D’où cette appellation « la montagne au nombril », en référence au terme « Ngaoundéré » en langue Mboum. Le rocher qui surplombe la montagne, donne son nom à la ville et constitue tout un symbole. Et que dire alors du mont Djim, situé dans l’arrondissement de Galim-Tignère, département du Faro et Deo, dans la région de l’Adamaoua. Cette grotte fut le refuge du peuple « Nyem- Nyem » pendant la colonisation allemande.

Cette montagne est l’un des sites qui ont renforcé le rayonnement de l’arrondissement de Galim-Tignère ainsi que du peuple Nyem-Nyem.

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« Le mont Djim occupait une place de choix dans la stratégie de guerre des autochtones. Ils allaient se réfugier dans les grottes de cette montagne qui domine la ville de Galim-Tignère. A partir de ce point élevé, ils voyaient venir l’ennemi. La grotte la plus célèbre, où le chef plus connu sous le nom de « Djomna » dans la localité, est allé s’abriter est une véritable forteresse imprenable », relate un notable du lamidat de Galim-Tignère. Dans l’arrondisse- ment de Ngan-Ha, le musée communautaire Mboum, chargé d’histoire, retrace le passé glorieux du peuple Mboum à travers une panoplie de galerie d’objets d’arts.

Source: L'Essentiel N°159