• Sale temps pour les entrepreneures camerounaises
• Finie la commercialisation des produits éclaircissants
• D’autres promotrices interpellées après Nourane Foster
L’affaire Nourane Foster a visiblement un effet domino très retentissant. Après que le ministre camerounais de la Santé publique Malachie Manaouda a ordonné à la députée et femme d’affaires camerounaise Nourane Moluh Hassana d’arrêter la promotion et la commercialisation des produits qui font changer de peau, l’autorité a mis le cap sur d’autres entrepreneures.
Le problème a commencé après un reportage diffusé par le média France 24 dont le sujet est Nourane Moluh Hassana alias Nourane Foster et ses boissons éclaircissantes. Le produit rendrait claire la peau. Mieux, il permettrait de lui faire changer de couleur.
Quelques heures après ce reportage, le ministre camerounais de la Santé publique, Malachie Manaouda a écrit une lettre à la militante du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), parti présidé par l’opposant Cabral Libii.
« Faisant suite aux campagnes publicitaires et à la vente des compléments alimentaires et bassons diététiques : Vitamine C, Glutathion +, Alpha Arbutine, Collagène et boisson minceur « dites adieu aux kilo », j’ai l’honneur de vous faire connaître que l’importation, la vente ou le débitage à titre gratuit ou onéreux des compléments alimentaires en République du Cameroun, sont subordonnés à une autorisation préalable du ministère de la Sante publique », peut-on lire dans la correspondance expédiée par Malachie Manaouda.
Par ailleurs, soutient-il, « je vous demande de suspendre toutes activités de commercialisation de tels produits sans une autorisation préalable de mon département ministériel, étant entendu qu’elle s'apparente à une mise en danger de la vie d'autrui, répressible par le code de procédure pénal camerounais ».
Malachie Manaouda a envoyé pratiquement la même lettre aux promotrices des entreprises Carimo (Carine Mongoue) et Mira Cosmetic (Mira Boamina). Autrement dit, le ministre leur demande à elle aussi, de stopper leur business sans autorisation tacite de son ministère.