L’autoportrait de Marie Nomo Messina, fondatrice d’un orphelinat à Douala, a été dédicacé jeudi dernier.
L’ancien archevêque de Douala, Mgr Christian Tumi, se souvient de cette femme qui venait régulièrement « l’embêter » avec ses demandes.
C’était au début des années 1990, quand il a découvert cette femme dont il est le préfacier de l’autobiographie et l’un des plus vieux témoins de son engagement social et chrétien. Marie Nomo Messina vient, en effet, de publier « De la souffrance à la compassion » aux Presses de l’UCAC (Université catholique d’Afrique centrale).
Un témoignage sur ce qu’a été sa vie d’enfant défavorisée, de sage-femme, de mère et épouse dans un ménage heureux… Et entre les deux bornes, de bienfaitrice pour de nombreux malheureux enfants orphelins, démunis.
Une vocation laïque qu’elle tient d’ascendantes fortes qui l’ont élevée en lui montrant, dit-elle, ce qui compte dans la vie. Sinon, comment aurait-elle su que même dans le dénuement, comme le fit son aïeule, on peut encore tendre la main à plus humble que soi ?
Au point de ramener dans la maison défavorisée de son enfance, un orphelin inconnu. C’est en écoutant « la voix de son Seigneur », explique Nug Bissohong, professeur d’université et présentateur de l’ouvrage l’autre jeudi à l’ombre de la cathédrale saints Pierre-et-Paul de Douala.
C’est cette mystique mélangée de la foi et des œuvres, éprouvée par mésaventures et petits miracles dont Mgr Tumi a conté quelques épisodes, que l’auteure a décrite.
A ceux qui doutent, elle conseille d’ouvrir les pages de cet ouvrage et de voir ce que « Main dans la main », les humains peuvent faire des miracles.