Extrait d'une vidéo (illustration)
Après avoir publié son numéro professionnel, dans le cadre d'un challenge qu'il a organisé sur les réseaux sociaux, un artiste s'est retrouvé avec des vidéos nues de plusieurs filles.
Que cherchaient ces filles et ces 'influenceuses' en quêtes de popularité, en envoyant leurs nudes à l'artiste Maalhox ? C'est la question que l'on peut se poser, après une sortie de l'artiste dans laquelle il demande aux "filles" d'arrêter de lui envoyer leurs photos et vidéos "nues".
"Bonjour. je tiens à préciser que le numéro de téléphone 695386874 n’est pas mon numéro personnel donc les filles qui envoient les nudes là allez doucement pardon. J’ai mis ce numéro uniquement pour recevoir les vidéos du nouveau CHALLENGE SUR LE SON L’AMITIÉ donc pardon envoyez seulement les vidéos où vous chantez ou alors ou vous dansez sur cette chanson", écrit Maalhox.
Rappeur camerounais et deuxième d’une famille de 10 enfants, Kenfack jean jules, plus connu sous le nom de Maahlox le vibeur, voit le jour le 16 janvier 1990 à Yaoundé. Il grandit dans l'un des bas quartiers de Yaoundé (Obili). Il traverse plusieurs épreuves au cours de son adolescence (séparation des parents, perte de sa petite sœur Leticia, difficultés financières, déscolarisation, "il n’y avait pas beaucoup de gens qui avaient percé en faisant des études" (et où) "seuls ceux qui avaient percé dans la drogue ou le banditisme étaient des modèles". disait-il. Très tôt il découvre l’univers de la musique, plus précisément sur les bancs de l’école primaire en jouant les DJ’S chaque weekend dans le bistrot de ses parents, qui était déjà un lieu de rencontre de nombreux artistes à cette époques. C’est à ce moment qu’il commence à ressentir un intérêt particulier pour le hip hop et la musique urbaine. Dès l’adolescence au lycée de Melong il se démarque de ses camarades par son verbe et son style en gagnant le prix du meilleur poème de l’année, ce durant deux années consécutive.
Son nom de rappeur, Maahlox, vient d'une homonymie avec le nom du médicament que sa petite sœur prenait pour atténuer les douleurs du cancer qui l'a emporté.
Maahlox va galérer 13 ans avant de connaître son 1er tube avec ‘’La Bière C’est Combien Ici’’ (2013). Aujourd’hui égérie de la marque de vêtements SYSTEME TCHAKAP du footballeur Alexandre Song, signé chez le label français Because Music, régulièrement entre deux avions pour diverses prestations un peu partout dans le globe, la popularité de Maahlox n’est plus à débattre.
Il s’est pourtant vu boycotté par les médias camerounais mais malgré cela a su parler à la rue, sa résistance. Dès la sortie de LBCCI, le rappeur de Yaoundé s’était déjà attiré les foudres du regretté Charles Ateba Ayene.
L’explosion se produira avec le tube « Ca Sort Comme Ça Sort ». Fortement adopté par le public Camerounais et désormais international. Le tube sera repris en chœur dans pratiquement toute les soirées du pays, n’en déplaises aux administrateurs qui y voient l’apologie de mœurs dépravés.
Maahlox est actuellement le rappeur le plus populaire et sans doute le plus influent du Cameroun. Voir un jeune sortir du « ghetto » et réussir à s’imposer par la simple force de son travail dans un secteur aussi dérégulé et difficile que la musique urbaine aurait dû inspirer respect et reconnaissance des pairs mais…
Avec ‘’Tu Montes Tu Descends’’ (2016) et son clip sulfureux, Maahlox a atteint l’un des points forts de sa carrière : sous un fort climat de controverse, il devient par la même occasion le deuxième rappeur camerounais à atteindre le million de vues YouTube (après Franko). En effet, plus le morceau était violemment critiqué plus les vues s’empilaient.
Critiqué il le sera également par son équipe de Zone 2 Rap avec qui il se séparera; Il fera l’objet d’attaques en boite de nuit. Maahlox est surement l’artiste qui sera le moins soutenu du game.
Maahlox est une véritable machine à Buzz. Cumulant désormais les millions de vues sur YouTube à chaque sortie, l’artiste est également entré dans l’histoire au Cameroun. Le 26 Juin 2018, il organisera le premier concert indépendant au Palais des Sports de Yaoundé. Ce sera un concert historique qu’il considérera également comme son sacre en tant que le King du « game » Camerounais. Ce concert sera également mémorable car pour la première fois, l’artiste bénéficiera de soutiens de la part de ses pairs sur scène mais également du fait de la mobilisation de « la rue ».
