Visiblement, rien ne le prédisposait à une ambition présidentielle. Mais dans une vidéo diffusée sur Youtube en janvier dernier, le célèbre comédien camerounais qui vit en France, a dit sa volonté de briguer le fauteuil de la présidence de la république le moment venu.
Qualifié de « négrophole catalan » par une classe politique française manifestement mal à l’aise avec ses comédies, Dieudonné avait justifié sa volonté de briguer la présidence de la république de son pays d’origine comme un « acte de légitime défense ».
Et pour cause, à la suite de l’interdiction de certains de ses spectacles en France par le gouvernement socialiste de Manuel Valls, officiellement pour des passages jugés anti-sémiques et xénophobes dans certains de ses textes, le comédien présentait sa candidature comme une réponse à la politique française en Afrique.
Dans sa vidéo de déclaration de candidature qui dure une dizaine de minutes, Dieudonné dévoile l’essentiel de son programme qui se limite à la libération des français, traités selon lui « dans leur propre pays comme des africains » ; c’est-à-dire dépouillés de leur souveraineté, parce que subissant le diktat d’une Europe coloniale et injuste.
Un programme pour le moins curieux qui confond les analystes, qui se demandent si c’est bien au Cameroun qu’il veut être candidat à la présidence. Habitué des tribunaux et cours de justice de Paris, Dieudonné venait d’écoper d’une peine de prison de 8 mois avec sursis, toutes choses qui expliqueraient sa colère contre les autorités françaises.
Reste à savoir si cette offre de candidature tient toujours, du moment où son adversaire juré, Manuel Valls, dont il redoutait manifestement une élection à la tête de l’Etat français, n’a pas pu franchir le cap des primaires socialistes à la présidentielle française de cette année.