• Djaïli Amadou Amal est l'une des écrivaines camerounaises les plus lues ces dernières années
• Elle a été finaliste du prestigieux prix Goncourt 2020
• Voici son portrait
Née en 1975 à Maroua dans le département de Diamaré situé dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, est une militante féministe et écrivaine camerounaise. Djaïli Amadou Amal entreprend des études supérieures en gestion commerciale. Mariée à dix-sept ans dans le cadre d'un mariage arrangé, Djaïli a connu tout ce qui rend si difficile la vie des femmes du Sahel.
« Dans tout ce que je fais, j'essaie surtout de parler des discriminations faites aux femmes ; c'est mon cheval de bataille ! La presse camerounaise m'a même surnommée la "voix des sans voix" !».
Djaïli Amadou Amal dénonce les pesanteurs sociales liées aux traditions et aux religions. À travers l'écriture elle dénonce en somme les problèmes sociaux de sa région, notamment les discriminations faites aux femmes, mais promeut aussi la culture peule. Elle est reconnue comme étant la première femme écrivaine du Septentrion camerounais. Son premier roman Walaande "l'art de partager un mari", paru en 2010, lui conféra une renommée immédiate.
C'est un témoignage autobiographique car il a été écrit par une femme qui a vécu cette situation de l'intérieur. « Quand tu entres dans une famille polygamique, tu dois être aveugle et sourde. Que tes yeux ne voient rien, tes oreilles n'entendent rien, ta bouche ne dise rien ». Le Prix du jury de la Fondation Prince de Claus à Paris, obtenu dans la foulée de sa parution, a valu à l'ouvrage d'être traduit en langue arabe et diffusé dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
En 2012, au lendemain de son retour des États-Unis d'Amérique où elle a pris part à un programme du Gouvernement américain, International Visitor Leadership Program(IVLP) axé sur la Société civile et les femmes leaders aux États-Unis, elle créa l'Association Femmes du Sahel soutenue par l'Ambassade des États-Unis au Cameroun. La même année elle est l'invitée du salon du livre de Paris où elle effectuera un passage très remarqué. Son deuxième roman, Mistiriijo "la mangeuse d'âmes", paru en 2013, confirme le talent de la romancière. Le bi-hebdomadaire camerounais, L’Œil du Sahel, l'a classée en 2014 parmi les cinq femmes influentes du Nord-Cameroun, pionnières dans leurs domaines respectifs. Le Quotidien Le Jour la désignera comme l'une des figures de proue de la nouvelle littérature camerounaise. À l'occasion du FENAC en 2016 à Yaoundé, lors de la cérémonie d'ouverture, elle recevra la haute distinction de Chevalier de l'Ordre de la Valeur, actée par le décret du Chef de l’État camerounais, Son Excellence Paul Biya. L'année suivante, elle sera élue au Conseil d'Administration de la SOCILADRA(Société Civile des droits d'auteurs de la Littérature et des Arts Dramatiques).
Son troisième roman, Munyal "les larmes de la patience", paru en septembre 2017, la classant définitivement parmi les valeurs sûres de la littérature africaine, et une des plus importantes écrivaines peules de l'histoire. Cet ouvrage remportera en 2018 la sélection de l'Alliance internationale des éditeurs indépendants, récompensée par la publication sous le label de la collection Terres Solidaires pour une large diffusion et promotion dans les pays francophones d'Afrique. C'est la première fois de l'histoire qu'un écrivain ayant publié en Afrique remporte cette sélection qui revenait toujours à l'une des grosses pointures des éditeurs français.
En mars 2019, l'ouvrage consacre l'écrivaine lauréate du Prix de la Presse Panafricaine de Littérature 2019; prix qui lui a été décerné au Salon du Livre de Paris auquel elle a une nouvelle fois pris part en qualité d'invitée. Un hommage de la nation organisé à cette occasion par le Ministre des Arts et de la Culture, Son Excellence Ismael Bidoung Mkpatt, lui sera solennellement rendu à l'Ambassade du Cameroun à Paris devant un parterre d'invités et le personnel diplomatique.
L'année 2019 qui se pointe déjà au zénith a été une année faste pour l'écrivaine, puisque dans la foulée, elle est la lauréate du 1er Prix Orange du Livre en Afrique. Des sacres abondamment relayés dans les médias nationaux (dont elle couvrira constamment la Une) et internationaux(dont Jeune Afrique, Le Point, Paris Match, RFI, VOX AFRICA, AFRICA 24, FRANCE 24, TV5 Monde, entre autres), confortant la renommée désormais établie de la romancière dans son pays et au-delà des frontières nationales. Un hommage national lui est rendu au mois de septembre par le Premier Ministre au nom du Chef de l'Etat a l'occasion de la rentrée culturelle et artistique nationale, une cérémonie retransmise en direct sur la chaine de télévision publique, pendant laquelle elle sera élevée au rang d'Officier de l'ordre de la valeur. Elle prononcera a cette occasion un vibrant discours au nom des artistes de son pays.
C'est au sortir de cette cérémonie d'hommage national qu'elle s'engage aux côtés de l'Unicef. Deux semaines plus tard, elle effectuera un retour triomphal dans sa ville natale Maroua, célébrée par les autorités administratives et politiques, les élites locales, les élèves et toute la population, terminant par un tour de ville dans une liesse populaire comme Maroua en aura rarement vécu. A l'occasion de cette cérémonie, elle recevra des mains du Gouverneur de la Région de l'extrême nord SE MIDJIYAWA BAKARI, la lettre des félicitations personnelles du Chef de l'Etat pour ses accomplissements. Auteure a succès, Djaïli Amadou Amal est sans doute l'écrivain camerounais le plus lu ces dernières années. Djaili Amadou Amal a élu résidence a Douala, sur la côte littorale du pays, en compagnie de son époux, Hamadou Baba, un ingénieur QHSE (issu comme elle de la région septentrionale du Cameroun), et également écrivain sous le pseudonyme de Badiadji Horrétowdo.
Finaliste du prestigieux prix Goncourt 2020
Laurent du prix Goncourt des lycéens 2020