Douala: accusée de nuisance sonore, Callixte Beyala réagit!

Calixthe Beyala Une pétition a été initiée contre l'écrivaine

Fri, 13 Oct 2017 Source: www.camerounweb.com

L’écrivaine camerounaise Callixte Beyala n’a pas digéré la pétition initiée à son encontre par la promotrice de l’école Paradis des anges à Douala.

Dans une lettre adressée aux parents d’élèves hier mercredi, la responsable de l’établissement a, en effet, convié les parents d’élève à dénoncer le bruit causé par la musique que Calixthe Beyala joue aux heures de cours. Une initiative contre laquelle l’écrivaine s’est insurgée dans un post sur sa page facebook.

Ci-dessous l’intégralité du post de Callixte Beyala

LE Paradis des anges est une nuisance permanente pour les habitants qui n'a duré que grâce à la triche !!!!.... Car elle a une autorisation pour Douala 3 ème et non pour Douala 5ème.... L'ADMINISTRATION EN DEMANDE LA DÉLOCALISATION

Chers amis, j'apprends via le net qu'on demanderait aux parents de signer une pétition contre Calixthe Beyala, par rapport à une école que c'est elle qui en demanderait la fermeture.

C'est faux.

Cette école qui a une autorisation pour le 3ème arrondissement de Douala se trouve physiquement dans le 5ème, allez savoir par quel processus. Elle est de facto illégale. En s'en tenant au droit, on découvre qu'il s'agit d'une école clandestine. Voilà 25 ans qu'elle nuit aux habitants du quartier en toute illégalité.

Sa promotrice s'est battue avec tous les acquéreurs du quartier pour nuisance. A chaque fois, profitant de sa toute puissance, de son argent, elle les a écrasés telles des mouches.

L'école se trouve dans une impasse dans une petite maison SIC. et abrite mille enfants ! Il n'y a pas d'air de jeux pour les enfants. Ils jouent au milieu des poubelles et d'immondices. Une bien belle manière de s'enrichir au détriment des enfants, des parents et des riverains qui doivent subir de 5 h du matin à 19 heures, les hurlements, les cris, la sonorité des fanfares car les activités à l'intérieur sont multiples et variées, il faut se faire le maximum de fric. On y entend en permanence des sirènes, des voitures des parents qui entrent et qui sortent, des fanfares ! On y fait même garderie !

Les riverains ne dorment pas ; ils ne se reposent pas à midi tant la nuisance est grande et vivent finalement hors de chez eux jusqu'à la fermeture des activités de l'école.

Les habitants du quartier ont décidé d'ériger une barrière pour empêcher les parents d'y pénétrer avec leurs voitures. Il a été demandé à chaque acquéreur de payer 25 000 fr CFA.... Et ceci bien avant que je ne m'y installe ! A mon arrivée, le Collectif des habitants ont remis cette idée d'actualité avec l'accord de la promotrice. J'ai versé comme la promotrice d'ailleurs les 25 000 francs

Pour une raison inconnue, cette promotrice est partie à la mairie demander la destruction de la barrière, y a fait opposer illégalement des croix de Saint André. - PUIS ELLE A PORTÉ CONTRE MOI 5 PLAINTES, FAISANT CROIRE QUE C'EST MOI QUI AVAIS ÉRIGÉ LA BARRIÈRE

Comme si cela ne suffisait pas, La promotrice a assigné en référé d'heure en heure le Collectif des habitants du quartier demandant la destruction de la barrière. Le jugement est en cours.

Ensuite,LA PROMOTRICE DE L'ÉCOLE a écrit à La SIIC pour dénoncer les habitants parce que selon elle, ils jalouseraient son école et nuiraient au bon déroulement de son établissement.

La SIC saisit par LA PROMOTRICE fait une descente sur le terrain et découvre l'école. La SIC porte plainte contre la promotrice auprès des administrations et du préfet, CAR DIT- la société immobilière, IL N'Y A PAS D'ÉCOLE PRÉVUE À CET ENDROIT, QU'IL S'AGIT D'UNE ZONE D'HABITATION !!!!

LE PRÉFET À LA DEMANDE DE LA SIC, ORGANISE UN GRAND COMITÉ QUI FAIT UNE DESCENTE SUR LE TERRAIN.

TOUTE L'ADMINISTRATION EST D'ACCORD POUR DIRE QUE L'ÉCOLE DOIT ÊTRE DÉLOCALISÉE.( CAMEROUN TRIBUNE DU 5 SEPTEMBRE )

LE préfet du Wouri, réunit toutes les parties, la SIC, les Acquéreurs et la promotrice et donne des axes à respecter en attendant la délocalisation de l'école l'année prochaine.

1° La promotrice doit enlever toutes les caméras à infrarouges qui filmaient ses voisins jusque dans leurs maisons 24h/24 - cela faisait partie de ses méthodes d'intimidation.

2° Elle devait libérer notre issue de secours qu'elle avait confisquée et en avait fait son parking personnel - (Vous ne rêvez pas !)

3° Les voitures de l'école ainsi que celles des parents d'élèves doivent rester à l'extérieur.

4° Délocaliser l'école.

5° s'arranger à réduire la nuisance provoquée par l'école.

6° la promotrice devait signer pour tout cela un accord avec le Collectif des habitant, ainsi que la SIC pour mettre en place ces recommandations.

LA PROMOTRICE NE VIENT PAS À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS ET CONTINUE SES ACTIVITÉS DE PLUS BELLE.

LES CAMERAS filment toujours nos maisons.

Les fanfares jouent et les hurlements des enfants sont toujours là.

La barrière n'a pas été détruite malgré la corruption mise en place mais certains parents et les bus de l'école continuent de nous réveiller dès 5 heures du matin.

Elles continuent comme par le passé à envoyer des flics corrompus et des gendarmes corrompus menacer les habitants du quartier comme elle l'a toujours fait depuis 25 ans.

Et comme ces méthodes de voyou ne fonctionnent pas avec moi, elle raconte à qui veut l'entendre que c'est Calixthe Beyala qui a fait venir le préfet, qui a construit la barrière, qui délocalise l'école... Alors que tout ceci se passe au moment où je me trouve à Paris.

Là je suis chez moi, et l'école se passe dans ma chambre car elle jouxte ma maison... Je ne dors pas. Je n'arrive pas à travailler à cause de l'intensité sonore... Et dans la journée, je mets de la musique pour me reposer l'esprit. Elle fait venir ses frères en tenue pour me menacer, porte plainte pour nuisance sonore ( l'hôpital qui se fout de la charité )

Aujourd'hui, elle écrit sur le NET pour demander aux parents dont les enfants fréquentent son établissement et qui ignorent la réalité des choses de signer une pétition contre moi...

Juste quelques questions aux parents : Quand vous venez inscrire vos enfants dans un environnement, ne faites-vous pas une enquête de proximité ? N'aviez vous pas vu qu'il s'agissait d'une case montée sur pilotis et non d'une école ?

N'aviez vous pas vu qu'il n'y a pas d'issue de secours, pas d'air de jeux ? N'aviez-vous pas vu que vos enfants jouaient et mangeaient à côté des poubelles ? N'aviez-vous pas vu que vos enfants étudiaient dans la chambre des habitants d'un quartier ? Accepteriez-vous qu'on installe une école dans votre maison ?

Soyez moins égoïstes, chers parents, la vie de vos enfants est précieuse, mais la vie des enfants des autres l'est toute autant, n'est-ce pas ?

Source: www.camerounweb.com