Douala prépare la Fête de la Musique

Des podiums sont prévus et des ateliers sont en cours un peu partout dans la ville.

A la délégation régionale des Arts et de la Culture du Littoral ce 16 juin 2015 à Bonanjo, on s’attelle aux derniers réglages. Il faut dire que les préparatifs ont été lancés depuis l’année dernière, entre novembre et décembre.

Et hormis la scène de Brazzaville qui reste à confirmer, les autres sont déjà arrêtées, à cinq jours de la célébration de la 34e édition de la fête de la Musique à Douala.

On aura ainsi Makepe pour le podium principal, animé par la délégation, où une cinquantaine d’artistes sont attendus. Les partenaires, sous le parrainage du Minac, seront à Shell New Bell pour la musique de variétés, Bali pour les musiques de recherche et patrimoniales, Akwa à l’Institut français de Douala pour l’espace « découvertes », Bessengue pour le gospel.

La musique religieuse, on la retrouvera aussi à Bonabéri au lieudit « Grand Baobab ». Le chant classique sera également au rendez-vous à la salle polyvalente des Arts et de la Culture à Bonanjo. Du classique encore, il y en a avec le concours régional en cours, qui s’achèvera par un récital. Des plateaux multipliés pour couvrir la ville au mieux et s’arrimer à l’esprit populaire de cette fête.

Mais tout ne se passera pas seulement sur la scène. En ce moment, des ateliers se tiennent par exemple à Bessengue et notamment à Bali. Bali où le mouvement Zikmu (comprenez musique en mutation) multiplie les stages depuis lundi. Au-delà des techniques musicales, les jeunes artistes sont aussi encadrés sur l’aspect spectacle d’un concert.

En termes de mise en scène, scénographie, chorégraphie… On retrouve notamment l’un des noms du théâtre camerounais, Eric Delphin Kwegoue. Les participants aux ateliers sont aussi sensibilisés à l’image de l’artiste par la styliste Nakuin.

« Quel que soit l’art qu’on fait, on a besoin d’avoir une image sérieuse. L’artiste est un produit qui doit savoir se vendre. Il faut donc faire attention à son paraître », explique la créatrice.

Il sera aussi question d’apprendre comment monter un dossier de présentation et comment soigner sa communication. Il est question pour Louise Abomba, l’une des responsables de Zikmu, d’explorer tous les domaines de l’art. Et de montrer au public toute la complexité et la myriade de métiers qui gravitent autour d’un artiste.

Autre activité, la projection de films du Cameroun, de France, des Etats-Unis et de la République démocratique du Congo en rapport avec la musique, en projection depuis le 10 juin dernier à l’Ifc de Douala.