Machette en main, Jean de Dieu T est allé chercher son épouse lundi dans un lieu de culte qu'il lui avait interdit de fréquenter.
Les fidèles d'une église de « réveil » sise à Ndobo par Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala IV, ont eu la surprise de voir débarquer un homme en colère muni d'un coupe-coupe dans la journée de lundi. A la surprise a succédé la douleur, le nouvel arrivant fouettant dans le tas avec le plat de sa machette. Du coup, le culte a été interrompu et les fidèles ont commencé à chercher le salut hors de l’église. Une situation aussi inédite que bruyante, face à laquelle des voisins ont appelé la police en l'occurrence, le commissariat de sécurité publique du 15 arrondissement.
Selon des informations obtenues par CT, rien de tout cela ne serait arrivé si jean de Dieu T. le visiteur à la machette, avait été écouté par son épouse. De fait, l'homme, un pétro- chimiste de 47 ans, souvent en mer pour raisons professionnelles, avait appris que sa femme, la trentenaire Geneviève, propriétaire d'un salon de coiffure, s'était mise à fréquenter une « nouvelle » église. Il lui a demandé d'arrêter. Une décision apparemment difficile à prendre pour la femme: des membres de l'église ont un jour débarqué au domicile conjugal, au lieudit « Quatre Etages » (toujours à Bonabéri), pour tenter d'infléchir la position de Jean de Dieu. Il les a envoyés au diable.
Récemment, alors qu'il était en mer, le pétrochimiste appelle pour prendre des nouvelles. Son frère aîné lui apprend alors que sa mère Penja (Moungo) est malade. Il demande qu'elle soit emmenée chez lui à Douala et prend des dispositions pour que son épouse la fasse suivre médicalement. Puis annonce à sa moitié qu'il reviendra le 25 avril. En fait, il a une autre date en tête, celle de ce 17 avril.
S’il compte faire une surprise a siens, Jean de Dieu sera le premier surpris. Chez lui, il ne trouve son épouse ni son fils (enfant de quatre ans). C'est sa mère, mal en point, qui lui apprend que la première est a l’église depuis la veille et le second a Deido, chez une tante. Dans la foulée l'homme apprend qu'elle est à jeun depuis le matin. Il lui fait à manger, lui donne ses remèdes, puis se saisit d'une machette avant de prendre la direction de l'église-son arme dissimulée dans un sac.
Après l'entrée tonitruante de jean de Dieu, un pasteur, qui l'a reconnu, fait disparaître Geneviève dans une pièce attenante pendant la débandade. L'arrivée de la police va calmer la situation. Le mari, son épouse et deux pasteurs seront embarqués. Pendant l'audition, Jean de Dieu T. dira que Géneviève doit choisir entre son foyer et l'église. Cette dernière ne va pas hésiter : l'église. Aux dernières nouvelles, le commissaire a appelé à une réunion des deux familles. Elle est prévue ce week-end.