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Du 'Hip Hop Kamer' à la 'Mboa urban music'

Origine De La Music Mboa Aux origines de la musique urbaine Camerounaise

Mon, 29 May 2017 Source: voila-moi.com

C’est devenu courant de parler de musique urbaine Camerounaise. Ce mouvement qui regroupe plusieurs variétés populaires ne commence pourtant pas aujourd’hui. C’est déjà plus de 20 ans de parcours. Après les sources, c’est dans les années 84 que la danse hiphop arrive au Cameroun des précurseurs tels que les Yaoundé city Breakers. Krotal dit t‘il était encore tout petit et encadré par ces derniers. Plu tard on assistera à l’explosion de la danse hip hop avec l’influence de la pop par le biais de Michael jackson . Sadrack membre du Negrissim, l’un des premiers groupes de rap kamer parle de l’influence des groupes tels publics Enemy qui l’ont marqué. Ach for life, manager de Mink’s explique qu’au départ c’était juste des open mics ou les MC’s dans la rue faisaient des freestyles.

En 1988, le rap prend de l’ampleur, et les premiers textes sont produits. Il va falloir attendre le courant des années 90 pour voir les premiers beats et studios, tout s’apprenait dans le tas. D’après plusieurs, le premier son studio de Rap Camerounais était le morceau « YOR » de Benjo sorti en 1996. C’était un rap old school à la IAM sans règles, mais considéré comme performance fondatrice. Plu tard on passera par des cafés hip hop, dans les 04 coins du pays on assiste à la naissance de nombreux rappeurs.

Krotal explique que l’ouverture réelle s’est faite grâce à une rencontre entre les rappeurs Camerounais et ivoiriens. Sadrack parle des scènes African Logics qui ont marqué fortement le mouvement. Tandis qu’à l’hexagone, il y’avait des noms tels que Menelik qui s’était inscrit dans le rap francais. Entre grafitti, vestimentaire et danse, le hip hop camerounais se construit.

A la fin des années 90, les premiers labels naîtront, tout comme les premiers sons camerounais. Il a donc fallu mettre sur pieds des studios et créer un sound sytem Camerounais. De la fusion entre rythmes traditionnels et hip hop le Cameroun a créé sa couleur. Mapane records et Zomloa sont les premiers studios d’où sortiront les sons.

En 2001 le Negrissim sortira son premier album, plu tard on aura celui du groupe Ak sang grave « Yaoundé pour la planète », celui de Big Bzy , qui sont les premiers albums de Rap Kamer. Dans la fabrication du son, des groupes tels que le Bantu possi viendront apporter leur touche Afro fusion, avec un coté Dance hall.

Les langues prennent place aussi à cette époque, Bassa, Duala, foulbé, beti sont utilisées pour chanter et rapper. C’est là même que le « Kwatta style » naît avec des textes mixés entre langues locales, francais, Camfranglais et pidgin.



De nombreux rappeurs se feront connaitre au début des années 2000 à l’instar de Rasyn avec ses classiques « Né sous un abre » et « ça sonne ». Plu tard vers 2003, Krotal s’affirmera dans le milieu, suivi de koppo. A la moitié de cette décennie viendront de nombreux rappeurs, chanteurs rnb et groupe. Certains faisant ayant un coté new school et d’autres old school.

C’est durant cette période que sortira la compile new school « Coca cola hip hop dreams ». De nombreux talents sont découverts à l’instar du XLM squad, Lady B, Joe patenzo, Tchiérry olemba, VBH, One love, C-minaire, Sidney pour ne citer que ces noms.

C’est dans cette époque qu’on connaitra aussi le groupe Bantu Possi qui sous la production de Tom Yoms a produit plusieurs classiques notamment « Nickeless » et « Jameyi »

Certains marqueront aussi le changement entre temps avec des gtalentueux tels que Obidy style, Sir Nostra, Alberto les clés, Sultan oshimin (leader du reggea) , Digital, les géomètres, Franky P. Les styles se différencient, Rap hardcore, Rap new school, Rn’b, Afro reggae, Rap terre terre certains plus ancrés que d’autres.

Jusque là, la « mboa urban music » est marginale, bien que son mouvement intéresse quelques passionnés. Vers 2007 jusqu’en 2010 de nombreux albums sont produits, la plupart des anciens qui ont enfin eu les moyens pour l’occasion. Alberto « Croisons les doigts », Boudor « En faim au Cameroun », Terror « Black alice », Airiq Akam « Puzzle », Killamel « Vert rouge jaune dans le noir », sissongho Mc ‘s « Mbolo », Tony nobody « Love peace and respect », Parol « Zik pour la vie » Ivee « l’inevitable », Ayriq Akam « Pulse », Métissage « Rêves de gosses » la compile « raid tape » du label Red zone, la compile believe records sont quelques parmi ces albums.

Le plus marquant sera celui de valsero « Politiquement instable» qui donna du souffle au RAP sur tout le territoire national. D’autre part X-maleya révolutionne la musique par leur style Afro pop. Duc-z quand à lui sera découvert avec son titre rn’b « Je ne donne pas le lait » en 2010. Il suivra en 2012 avec African Mamy qui sera au top durant un an. En 2011, jovi remettra le kwatta style à la mode avec un coté new school.

Franko influencera de nombreux rappeurs par son style avec le tittre « Les filles d’aujourd’hui » .Jusque là la cote de la Mboa urban music n’est pas assez forte bien qu’elle ait évoluée.

De nombreux labels se sont retirés du game car épuisés ou non partants pour l’adaptation à cette nouvelle donne. Tout changera réellement à partir de « Hein père », grâce aux prouesses de Stanley et son morceau, la consommation accroît tout comme la curiosité sur ces musiques urbaines.

Mais il faut noter que le Cameroun s’est en quelque sorte trempé dans la mouvance de la musique Africaine actuelle avec ses codes, ses méthodes et procédés. Comme quoi tout cela allait forcement arriver.

Aujourd’hui ayant pris la place de musique populaire au Cameroun, la « Mboa urban music » contient plusieurs genres et sous genres. Son exploration ne cesse de grandir, mais il est important de rappeler que cet aboutissement prend ses fondations plus de 20 ans en arrière.

Source: voila-moi.com