Ecrans Noirs: dans le secret des jurys

Cinema Yaoude Tout Court Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Sat, 23 Jul 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Les clients de ce célèbre hôtel de Yaoundé sont loin de se douter de ce qui se passe dans la chambre 406. Rien de salace bien sûr. Que du boulot. Les membres du jury de la catégorie : « Documentaires camerounais, courts métrages camerounais et courts métrages internationaux » ont les yeux rivés sur le petit écran. Image, son, jeu d’acteurs sont décryptés. L’équipe de CT après la prise de photos, en petite souris, est priée de sortir. C’est qu’ils ont besoin d’intimité. Bruno Henry, célèbre acteur français, est le président de ce jury. C’est sa grande première aux Ecrans Noirs. Il est là pour accomplir cette mission, mais aussi pour présenter deux films en compétition dans lesquels il joue : « Sans regret » de l’Ivoirien Jacques Trabi et « Dealer » de Jean-Luc Herbulot.

Son jury a une quinzaine de films à voir. « Quand je regarde un film, je retiens d’abord le message qui y est véhiculé, ensuite l’interprétation des acteurs », explique Bruno Henry. Il promet d’être le plus juste possible, car  souvent, il se retrouve face à des films à la qualité technique médiocre, mais à l’histoire forte. Choix cornélien.

Le jury des « Films d’Afrique centrale et Longs métrages camerounais » se réunit dans un espace de projection privé, contraint lui aussi par des impératifs techniques en salle. Son président, le Français Jean-Claude Crépeau, ancien directeur de l’Organisation internationale de la Francophonie, 69 ans, connaît bien les Ecrans Noirs. Il est venu pour la première fois au festival en 2000, au cours de la troisième édition. « Nous avons demandé aux organisateurs à travailler au rythme qui nous convenait. Nous avons visionné 40% des films de notre sélection et il nous reste trois jours (Ndlr : deux jours à présent) », souligne Jean-Claude Crépeau. Mardi, ce jury bilingue (trois membres francophones et deux anglophones) a eu une grosse après-midi de visionnage. Samedi soir, au moment de la cérémonie de clôture au palais des Congrès, leur sentence sera connue de tous.  

Source: cameroon-tribune.cm