'Elle m'a piégé pour que je l'épouse sachant qu'elle est séropositive'

Tous les jours, il y a forcément quelque chose qui se passe sous le ciel. Le monsieur s'est marié en décembre 2022. Son mariage est maintenant béni par deux garçons, dont le deuxième est né le mois dernier. Le problème, c'est qu'il vient d'apprendre que sa femme est séropositive pendant sa deuxième grossesse.

Cette femme que j'ai tant aimée m'a piégé pour que je l'épouse, sachant pertinemment qu'elle était séropositive. Je ne suis pas vraiment en colère parce qu'elle est séropositive, mais parce qu'elle s'est jouée de moi depuis le début. Elle était à l'université dans une autre ville pendant notre relation.

Presqu'à la fin de ses études en 2021, elle m'a appelé pour me dire qu'elle était enceinte après mon séjour chez elle. Elle est venue à Douala avec les résultats d'une échographie pour prouver ses dires. Elle a ensuite fait pression sur moi pour que je paie sa dot avant que sa grossesse ne soit découverte en public. Nous avons célébré notre mariage traditionnel et sommes allés à la mairie.

Des mois après le mariage, ma femme a déclaré que la grossesse avait mystérieusement disparu, accusant les sorciers de son village, mais l'homme doux en moi ne m'a pas laissé interpréter le scénario. Elle m'a piégé en me faisant l'épouser avec cette fausse grossesse après avoir découvert sa séropositivité.

Elle a fini par tomber enceinte (pour de vrai cette fois). Un après-midi, elle est revenue de la consultation prénatale en pleurs. Quand je lui ai demandé quel était le problème, elle m'a dit qu'on lui avait prescrit une césarienne, que le médecin avait dit que le bébé pesait moins de 2 kg et qu'il lui serait presque impossible d'accoucher seule. J'étais là pour la consoler, ignorant que le médecin avait opté pour une césarienne parce qu'elle était séropositive.

Elle leur a même conseillé de ne pas me révéler son statut. Le bébé pesait 3,6 kg à la naissance. Mon fils recevait de la névirapine. J'ai fait quelques recherches et découvert que ce médicament était un antirétroviral. J'étais inquiet, mais j'ai quand même minimisé l'importance de la situation. Elle a finalement craqué lorsqu'elle a commencé les soins prénataux pour mon deuxième fils dans un autre hôpital.

Peut-être s'est-elle dit qu'à ce stade, je ne pouvais plus rien faire. Elle m'a dit que le médecin l'avait orientée vers un hôpital public pour un test de confirmation du VIH. Nous y sommes allés et avons fait le test. Je ne sais pas ce qu'elle a bien pu faire cette fois-ci : le résultat était négatif pour elle, moi et notre fils. Je suis allée à l'hôpital et j'ai fait beaucoup de bruit, puis nous sommes rentrées à la maison et avons fait la fête.

Sept mois plus tard, elle a eu un accident et a été hospitalisée. Le médecin, insatisfait du résultat de notre test de confirmation, a prélevé son échantillon et l'a envoyé à l'un des meilleurs laboratoires de Douala. Tous les tests ont montré qu'elle était positive. Suite à la scène que j'avais montée plus tôt, le médecin m'a appelé et m'a montré le résultat.

C'est à ce moment-là que j'ai repensé à la première arnaque à la grossesse, à la précipitation pour le mariage et à la Névirapine administrée à mon premier fils et j'ai découvert que cette femme m'avait trompée depuis le début. Cette femme m'a caché sa séropositivité et prend des médicaments sous mon nez depuis plus de cinq ans, à mon insu.

Mon fils et moi avons fait deux tests à sept mois d'intervalle et le résultat a été négatif. Dans un hôpital universitaire où j'ai fait le test le mois dernier, on m'a dit que j'avais peut-être simplement de la chance ou que nous étions un couple discordant. Je m'attendais à ce qu'elle exprime des remords, voire des excuses, mais elle continue de faire comme si de rien n'était.

Je ne peux pas en parler à ma famille, ni même à la sienne, car elle serait stigmatisée. Je me sens trahie, je ne sais pas combien de temps je vais rester mariée, mais je m'inquiète aussi pour mes fils. Je crains qu'elle désespère et essaie d'autres moyens de me contaminer, je ne lui fais pas confiance.