En aventure avec Kareyce Fotso, découvrez

544 XKareyce Fotso281115700.pagespeed.ic.2zw69jEP Q Artiste camerounais, Kareyce Fotso

Wed, 5 Jul 2017 Source: voila-moi.com

Dans cette génération de la musique Camerounaise, Kareyce Fotso est l’une des artistes les plus complètes. Son style qu’on qualifierait de world puise dans les racines Africaines. Une vocal unique, une capacité à manier les langues, à jouer aux instruments, des performances live exquises , sa musique offre une expérience d’écoute spéciale.

Dignement représentative de l’Afrique, mais, surtout du Cameroun. Explorant plusieurs rythmes à la fois, elle ne se donne pas de limites. Du mangambeu, au goumba balewa en passant par des teintures d’a capela, d’Afro pop, world, soul, Ethnic blues, la musique de Kareyce Fotso n’est que Camerounaise.

Elle l’avoue que cette richesse vient du fait qu’elle ait grandi dans la cosmopolitanie du quartier Mvog Ada à Yaoundé. Flirtant avec diverses cultures des régions du Cameroun, Ewondo, Bassa’a, Bamiléké et bien d’autres lui ont permis de s’approprier un fort ancrage.

Une artiste qui dure sans emprunter les mêmes canaux que les autres.

Vous l’aurez constaté, loin des clichés flashy, de la musique fast food. Kareyce Fosto a fait le choix d’allier originalité, identité, pertinence et âme dans sa musique. Chacune de ses oeuvres est faite avec le plus grand soin dans le but d’apporter quelque chose de vraiment édifiant, mais aussi d’exalter fièrement la richesse de sa culture. Elle fait des centaines de spectacles chaque année dans le monde entier. Aux 04 coins du monde, le language de sa musique est aimé, d’Europe au Japon. Le secret pour elle réside tout simplement dans le fait qu’elle extirpe les fruits de son environnement natal, le Cameroun, l’Afrique. « Ma musique surprend très souvent les gens à l’extérieur, car je chante comme ils ne s’attendent pas », nous confie t’elle.

J’ai peur que notre musique perde toute son originalité avec le temps.

Oui! Kareyce Fotso nous l’a avoué dans un entretien. Pour elle, l’homogénéisation des musiques Africaines qu’on vit de nos jours est un frein à la création et à l’identité. D’après celle-ci, des médias comme Trace TV imposent la consommation d’un genre ou d’une forme spécifique de musique qu’on a appelé Afropop.

«Le ciel nous a gâté, mais j’ai l’impression qu’on l’ignore… Il ne faut pas que l’ailleurs qui décide de ce que nous écoutons…C’est une forme de néocolonialisme ». S’exprime Kareyce Fosto. Une reflection qui mérite bien un penchant.

Pour cette dernière, malgré qu’il existe des artistes parmi ses cadets qui se démarquent à l’instar de Mr Léo, Reniss et Stéphane Akam qu’elle apprécie bien, la plupart des chanteurs ne donnent pas valeur réelle à la vrai culture, tous ressemblent aux autres.

Parlant de durer sur le temps…

Son deuxième album « Mokte » est sorti en 2014. Depuis lors avec celui-ci, elle ne cesse d’enchainer les tournées.« Pour moi, un bon album doit tourner au moins 04 ans », nous dit t’elle. Riche en contenu, ce disque explore une multitude de musiques et de genres. Réalisé avec l’aide de François Kokelaere & Gino Sitson (Le docteur en musicologie Camerounais). L’album a vu de nombreuses collaborations avec des musiciens Camerounais tel que Inesbo dans la chanson « Kowadi », piste 7 du disque.

Just Believe

Après « Messa », « Aya » et « Azany », elle livre cette fois ci le clip vidéo du titre « Just believe ». Un mélange de blues et de gospel sur lequel on reconnaît la forte touche vocale et le jeu de guitare de Kareyce Fotso. Chanté en anglais avec un peu de ghomalah, elle a fait la chanson telle qu’elle l’a senti. C’est le partage d’émotions tels que l’espoir et la joie, mais trempé dans un soupçon de tristesse profonde.

Elle nous confie d’ailleurs que cette chanson a été écrite lorsqu’elle était en Europe durant les émeutes de 2008. Absente du pays durant, cette période, c’est avec blessures qu’elle voyait son pays affecté. Elle a voulu faire une chanson donnerait de la motivation à tous ceux qui vivent des situations difficiles.

Dans le clip vidéo tourné dans un marché de Yaoundé, on voit Kareyce Fotso ramener le cliché de l’artiste de rue. Mettant en avant le Cameroun d’en bas, elle voulait faire passer un message à ceux là, leur donner un soupçon de joie afin qu’ils se voient à travers. C’est bien l’un des roles premiers de la musique. Un cocktail savoureux fait à 100% avec des instruments live, dans lequel la performance de Kareyce Fotso ne laisse pas indifférent. Clap, sifflets, vocal, a capela. Une chanson faite avec soin, liberté et art.

Kareyce Fotso reste l’une de ces artistes qui s’inscrit valablement sur la durée. Toutes ses chansons sont à chaque fois comme une redécouverte, du premier album “Kwegne” au second « Mokte ». Représentative de ses racines, elle est cette voix et cette image de la fille des lointaines profondeurs originelles et artisanales.

Elle est ce canal d’échange, de restauration, de transmission la culture, de l’histoire originelle musicale du Cameroun en particulier du pays bamiléké. Avec son instrument premier, sa guitare qu’elle a dompté en sonorités Afro, et d’autres instruments tels la sanza, le djembe elle s’en va conquérir le monde en vendant fièrement ses origines.

Savourez la chanson « Just believe ». Gardez espoir et croyez en vos rêves.

Source: voila-moi.com